A l’occasion d’une conférence de presse tenue ce lundi 1er mai, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a confirmé la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran.
Le diplomate s’exprimait à son retour d’une visite à Téhéran lors de laquelle il a « rencontré le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif pour l’informer de la décision du Royaume du Maroc de rompre ses relations avec l’Iran, » rapporte l’agence l’agence de presse amrocaine MAP.
Le ministre marocain a annoncé que « l’ambassadeur de Sa Majesté à Téhéran a quitté l’Iran aujourd’hui » et que le chef de la délégation iranienne au Maroc sera reçu dans les prochaines heures à Rabat « pour lui demander de quitter le territoire national immédiatement ».
Nasser Bourita a également insisté sur le fait que cette décision était une réponse aux agissements iraniens vis-à-vis du Polisario à travers le Hezbollah. Il a affirmé disposer « de preuves et de noms » concernant le soutien du mouvement chiite au Polisario, indique l’agence MAP.
Parmi les preuves évoquées par le ministre, des informations selon lesquelles un diplomate à l’ambassade d’Iran en Algérie a facilité des rencontres entre des responsables du Polisario et du Hezbollah, rapporte l’agence de presse turque Anadolu.
Le diplomate a également affirmé disposer de preuves confirmant « le soutien militaire du Hezbollah au Polisario, » indique la même source.
Une « première livraison d’armes a été récemment fournie au Polisario » via un « élément » à l’ambassade iranienne à Alger, a affirmé Nasser Bourita selon l’agence de presse française AFP.
La relation entre le mouvement chiite et le mouvement séparatiste remonte à novembre 2016 selon le ministre. « Une commission de soutien aux sahraouis a été formée au Liban avec le soutien du Hezbollah, et lors de cette même année un responsable du mouvement chiite a visité Tindouf, » a révélé le diplomate selon l’agence de presse turque. Nasser Bourita a également indiqué que le Maroc a auparavant « arrêté un certain nombre de personnes » impliquées dans « cette relation qui menace le pays ».
Lors d’une interview accordée à Al Jazeera à l’issue de cette conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères a déclaré: « Ce que fait le Hezbollah à Tindouf avec la bénédiction de l’Iran est un danger pour les citoyens marocains ».
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