Le projet Green Tech Valley à Rabat est à l’arrêt, en attendant d’être déplacé sur un autre site. « Il y a deux semaines, le roi est passé devant le chantier, où il a constaté que le bâtiment cachait la Marina », nous explique une source proche du dossier. Said Zarrou, directeur général de l’Agence pour l’Aménagement de la Vallée du Bouregreg a été appelé. « Le roi a demandé de travailler avec les promoteurs du projet pour leur donner un autre site. »
Niché sur la rive nord du fleuve Bouregreg, Green Tech Valley promettait la construction d’un « green mall » de 120 boutiques, une cité médicale, une résidence hôtelière, un quartier d’affaires pour un investissement de 2,5 milliards de dirhams. C’est ainsi que le projet avait été présenté en janvier 2016 par la Société Marita immobilière (SMI), filiale de Marita group appartenant à l’homme d’affaires Rahal Boulgoute et qui porte Green Tech Valley. Selon nos sources, le plan d’aménagement, qui remonte à dix ans, a bien été respecté. « Dans le temps, le plan d’aménagement a autorisé le projet et tout a été fait en bonne et due forme. Mais la réalité urbaine a changé. Quand on fait un plan ou une maquette, tout ne se voit pas. L’intervention royale vise à corriger une situation », nous dit une source autorisée.
Mais qu’adviendra-t-il de l’argent déjà injecté dans le projet par le groupe de Rahal Boulgoute et ses partenaires, la Banque islamique de développement – dont la participation en capital dans un projet privé est une première – ainsi que le Fonds arabe de développement économique et social (FADES), qui a rejoint le tour de table une semaine avant l’intervention royale ? « Ce qui a été construit n’est pas une perte. Cela va être récupéré et transformé en parkings », nous dit une source proche du dossier. D’autant, nous précise-t-on, que le chantier n’était pas avancé. A quelque chose malheur est bon. « On est en contact avec Rahal Boulgoute et ses partenaires. Ils ont tout à fait accepté la décision. Le plus important pour eux, c’est la vision royale », nous dit une source autorisée.
Appelés à trouver une solution, le top management de l’agence du Bouregreg devrait bientôt rendre sa copie. « Tout le monde travaille sur la façon dont il faut résoudre l’équation : déplacer le projet de telle sorte que la vue sur la marina ne soit pas entravée, trouver un nouveau site, le tout sans que le chantier déjà entamé soit une perte. Nous sommes en train de valider le site où le Green tech valley devrait être érigé », nous confie une source au sein de l’établissement public. Pour elle, il n’y a qu’un seul mot d’ordre : « Travailler sur la vision royale, c’est-à-dire construire une ville verte et non une ville béton. »
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