“La production prévisionnelle des trois céréales principales est estimée à 98,2 millions de quintaux, en hausse de 3% par rapport à la campagne précédente”, a annoncé ce lundi 23 avril le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch lors de la 10e édition des Assises de l’agriculture à Meknès.
Bank Al Maghrib annonçait de son côté 80 millions de quintaux le mois dernier. Le ministère s’attend ainsi à une production de 48,1 millions de quintaux de blé tendre, de 22,8 millions de quintaux de blé dur et de 27,3 millions de quintaux d’orge.
Cette production a été réalisée sur une superficie de 4,5 millions d’hectares contre 5,4 millions d’hectares en 2016-2017 (-16%). Le rendement moyen atteint donc 21,8 quintaux par hectare, en augmentation de 23% par rapport à la campagne précédente.
« Malgré l’arrivée tardive des pluies, les agriculteurs ont pu faire montre d’une grande réactivité, ce qui s’est traduit par exemple par le semis d’un million d’hectares en l’espace d’une semaine, » relève le ministre.
L’abondance des pluies y est pour beaucoup. « Le ministère a fait savoir que la campagne agricole 2017/2018 a connu un déroulement favorable, voire exceptionnel, grâce à l’abondance, à la régularité et à la bonne répartition dans l’espace et dans le temps de la pluviométrie observée pendant la période décembre – avril et ce, en dépit d’un démarrage difficile caractérisé par le retard des pluies d’automne, » rapporte l’agence MAP.
L’actuelle campagne a en effet enregistré un cumul de précipitations de 370 mm, supérieur de 16% à la normale. De plus, dès le mois de janvier, les zones d’altitude du Moyen et Haut Atlas ont été touchées par des couvertures neigeuses. La réserve des barrages est actuellement de près de 9 milliards m3 contre 7 milliards m3 en 2017 à la même date.
Ces dixièmes Assises de l’agriculture coïncident avec les 10 ans du lancement du Plan Maroc Vert dont Aziz Akhannouch a vanté les réalisations depuis Meknès. Depuis sa mise en œuvre en 2008, la superficie couverte par l’irrigation localisée atteindra 590.000 hectares fin 2018, selon le ministre.
L’accès au crédit a permis la bancarisation d’un million d’agriculteurs, soit 3 fois de plus qu’en 2008, a relevé Akhannouch. L’investissement global annuel en agriculture a atteint 105 milliards de dirhams. Les exportations ont augmenté de 65% depuis 2008 et 250.000 emplois ont été créés. Le PIB agricole, enfin, a augmenté de 7,3% annuellement.
(Avec MAP)
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