Doigts en V, tête haute, démarche décidée. Nasser Zafzafi s’avance en héros sous les acclamations du public vers la barre de la salle 7 de la Cour d’appel de Casablanca. Le leader du Hirak, en détention provisoire à la prison de Oukacha depuis juin 2017, n’a rien perdu de son “orgueil de Rifain”, comme il se plaît à dire. Pas même devant le président Ali Torchi et ses conseillers, devant lesquels il comparaissait pour la première fois depuis le début du procès des 54 détenus du Hirak à Casablanca, ce lundi 9 avril 2018. Il est alors le 53e détenu à se présenter à la barre. Seul son “second”, Nabil Ahamjik, lui succédera. Une brochette de personnalités publiques se bousculent pour se faire une place sur la quinzaine de bancs de la salle, où se mélangent une forte odeur de renfermé et des effluves nauséabonds de sueur. Parmi l’assistance, on apercevra le…
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