Avec un taux d’intégration locale estimé à 50% environ et la création de 80.000 emplois en 2017, en avance par rapport aux objectifs fixés dans le plan stratégique 2020 qui ciblait 70.000 emplois, il est possible de dire que la structuration en écosystème est sur la bonne voie.
On est toutefois encore loin de certains pays comme la Turquie dont le taux d’intégration locale dépasse les 80% et qui a tout compris et développé la sous-traitance afin d’optimiser les prix de revient des équipementiers et inciter les nouveaux opérateurs à s’installer et, par ricochet, accélérer son développement industriel.
Pour l’heure, l’Etat accompagne le développement des écosystèmes automobiles à horizon 2020: 110 hectares de foncier locatif à prix attractifs ont été mis à la disposition des industriels, 66.500 profils ont été formés selon les besoins des écosystèmes et une enveloppe de 170 millions d’euros à titre de subventions pour appui à l’investissement a été débloquée.
En attendant BYD
Le secteur privé doit jouer son rôle dans ce processus de développement. Les grosses fortunes nationales devraient s’intéresser davantage et occuper un terrain où la majorité des opérateurs sont des investisseurs étrangers, quitte à y aller doucement dans le cadre de joint-ventures (JV) avec des partenaires européens expérimentés, estiment les professionnels.
Pour donner un coup de pouce à l’intégration locale et créer un bassin de sourcing/networking au niveau local, l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (AMICA), organise, en partenariat avec Tanger Med Zone, Renault Maroc, Peugeot Citroën Automobile, Atlantic Free Zone et l’AIZFET, la cinquième édition du Salon de la sous-traitance automobile à Tanger Free Zone du 25 au 27 avril 2018. Plus de 300 exposants ont confirmé leur présence.
Après Renault-Nissan, la prochaine mise en service des composantes du projet Peugeot-Citroën et l’implantation prochaine du constructeur chinois BYD qui entreprend la réalisation d’un écosystème industriel complet autour de la mobilité verte avec une capacité de production de plus de 100.000 de voitures électriques par an, le Maroc est bien en avance sur les objectifs fixés par le Plan d’accélération industrielle 2014-2020.
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