Après des années d’impasse, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a chargé en août dernier son nouvel envoyé spécial dans la région, Horst Koehler, de relancer les négociations directes entre Rabat et le Polisario – soutenu par Alger. « Tout le monde s’accorde à ce qu’il n’y a pas d’alternative à la négociation entre le Front Polisario et le Maroc » et « tout le monde s’accorde à ce que cette négociation redémarre« , a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, à la chaîne France24.
Mais les pourparlers se sont toujours déroulés « entre des représentants du Front Polisario et du Maroc et cela ne changera pas« , a ajouté le ministre, en visite officielle à Paris. « L’Algérie soutient les droits légitimes du peuple sahraoui« , mais le conflit au Sahara n’est « pas une affaire entre l’Algérie et le Maroc. C’est une affaire entre le Maroc et le peuple sahraoui, c’est une affaire entre le Maroc et les décisions des Nations unies » a affirmé Abdelkader Messahel.
Rabat réclame régulièrement que l’Algérie prenne part aux négociations sur le Sahara, l’accusant depuis des années de financer, armer et accueillir sur son territoire le Polisario, et d’être donc une partie au conflit. Par ailleurs, le Maroc accuse depuis plusieurs semaines le Polisario de mener des incursions dans une zone tampon, ce qu’a nié le mouvement indépendantiste. La mission de l’ONU au Sahara (Minurso) a indiqué n’avoir « observé aucun mouvement ».
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