Vers un nouveau round de négociations à Jerada. Les habitants des cinq grands quartiers de la ville minière, à savoir Hassi-Blal , Razi, Al Manar, Al Massira et Douar Oulad Amer ont désigné ce dimanche leurs représentants en vue de la rencontre prévue ce mercredi 11 avril avec le wali de la région de L’Oriental, Mouad El Jamai, au siège de la préfecture de Jerada.
Cahier revendicatif
Les négociations avec les autorités sont au point mort depuis la mi-février. « Nous nous rendrons à la réunion du mercredi pour exposer cinq revendications aux autorités« , nous indique Abdelkader Iguili, membre des comités choisis par les habitants des quartiers, sans rentrer dans les détails.
Les délégués désignés chercheront notamment à évoquer la libération des personnes interpellées après les affrontements survenus le 14 mars dernier entre les habitants de la ville et des forces de l’ordre. Ils comptent également interpeller les autorités sur la nécessité de trouver « une alternative économique viable et sérieuse » à l’exploitation des mines de la région.
Le Hirak de Jerada souhaite également que le principe de reddition des comptes s’applique aux responsables de la région, élus ou nommés. Une mesure qui vise particulièrement les bénéficiaires de l’exploitation des mines selon Abdelkader Iguili.
Pas de manifestations
Les habitants de la localité plaideront également pour l’instauration d’un système de prix préférentiels pour la facturation des consommations d’eau et d’électricité au profit des habitants dépourvus de moyens.
D’après notre source, la fin de la « militarisation » de la région figure dans le cahier revendicatif qui sera présenté aux autorités mercredi. Sa manière de désigner la présence policière sur place.
« Certes, nous allons entamer les négociations, mais cela ne veut pas dire que nous allons arrêter de militer pour les droits des habitants », nous précise l’activiste. « Nous avons également décidé de ne pas manifester mardi prochain. Après la réunion, nous notifierons ce qui a été dit avec les responsables aux habitants. C’est eux qui vont décider dès lors de ce qui doit être fait », explique Abdelkader Iguili. « Si les discussions s’avèrent probantes, nous continuerons à dialoguer. Sinon, nous reviendrons dans la rue », a-t-il conclu.
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