Le Chapeau project est une nouvelle galerie d’art éphémère créée cette année aux États-Unis. Son objectif est d’organiser des expositions éphémères à travers le monde, pour promouvoir des artistes contemporains émergents et encore inconnus du grand public.
Pour la première exposition, les fondateurs Fatène Ben-Hamza (Franco-Tunisienne basée entre Tunis et Casablanca ) et Steve Garguilo (Américain basé à Ciudad Juárez au Mexique), tous deux citoyens de pays à forte migration, se sont lancé un défi: organiser une exposition pour se défaire des préjugés répandus à travers le monde sur ces pays dits « shitholes », en faisant connaître le travail d’artistes originaires de ces régions.
« Comme beaucoup de monde, nous avons été frustrés d’entendre de tels propos par rapport à ces pays. Mais, au lieu de nous plaindre, nous avons décidé d’agir« , nous explique Steve Guarguilo. Pour ce faire, ils ont lancé un appel à candidatures, ouvert jusqu’au 31 mai.
Le travail d’artistes contemporains venus d’au moins 15 pays différents y sera exposé. Parmi eux, le Maroc, Haïti, l’île Maurice, le Mexique, la Tanzanie, la Tunisie, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda. Des artistes américains sont aussi attendus.
Dina Benbrahim et Zineb Benjelloun, graphistes et illustratrices, représenteront le Maroc pour ce projet. « On a reçu leur confirmation, pas plus tard que ce matin!« , s’exclame Fatène Ben-Hamza. L’objectif des fondateurs de la galerie est de pouvoir exposer une quinzaine d’artistes qui réuniraient en tout une soixantaine d’œuvres.
C’est la ville de Philadelphie (nord-est des États-Unis) qui accueillera l’évènement le 28 septembre prochain. « Philadelphie, c’est la ville de l’amour fraternel, mais aussi la seule capitale des USA à être reconnue au patrimoine mondial de l’UNESCO« , expliquent les organisateurs de l’évènement.
Le show durera une journée. « On se dit que si ça dure un seul jour ça attirera peut-être plus l’attention. Le format sera différent d’une expo traditionnelle, il y aura des installations digitales, des vidéos, et beaucoup de surprises« , commente Fatène Ben-Hamza.
Pour Steve Garfuilo, « l’art transcende la géographie. C’est un super moyen pour comprendre la société, donc en exposant des œuvres d’art venues de pays que certains qualifient de ‘shitholes’, cela permettra de mieux nous comprendre, nous respecter et nous apprécier les uns les autres, surtout quand on lit la presse aujourd’hui, et qu’on voit ce qui se passe à la frontière mexicaine (NDLR: Donald Trump veut envoyer l’armée à la frontière avec le Mexique).
Chapeau project, nom choisi pour la galerie, est un clin d’oeil des fondateurs « aux artistes des quatre coins du monde« . Pour Fatène Ben-Hamza « ce projet représente une opportunité rare d’établir un dialogue interculturel et de mettre en lumière des artistes inconnus qui méritent réellement notre chapeau bas« .
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