Elu sans surprise à plus de 97%, mais par seulement 40% de la population, l’ancien maréchal est reconduit pour un nouveau mandat de quatre ans. Que pense la rue égyptienne de ces élections ? Ambiance, du Caire à Louxor.Du 26 au 28 mars dernier, les Egyptiens se sont rendus aux urnes de 9 h du matin à 21 h. Les jours de vote ne sont pas fériés et ressemblent à tous les autres jours. L’événement est presque banal. Lundi 26, l’avenue Ramsès qui se déverse place Tahrir est bruyante comme à l’accoutumée. Les bouquinistes ont pris leurs quartiers, les bus sont bondés et le soleil brûlant de mars ramollit les cerveaux et appesantit les mouvements. La révolution est bien loin et place Tahrir est quasiment vide. La rue égyptienne semble anesthésiée. On ne parle pas des élections mais du quotidien. Des prix qui flambent, des rumeurs de nouvelles augmentations prévues pour le mois de ramadan et, surtout, de la dépréciation de la livre égyptienne. Les somptueux immeubles cairotes sont cachés sous les immenses banderoles de soutien au président sortant. Al Sissi est partout, visible sous…
Le pharaon Sissi II
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