Quelque 1.100 concurrents s’élanceront pour la 33e édition du Marathon des sables (MDS), programmée du 8 au 14 avril dans le désert marocain. Un retour aux sources, après deux tentatives peu concluantes pour exporter le concept aux Canaries et au Pérou.
C’est un Patrick Bauer jovial et détendu qui s’est présenté face à la presse, ce jeudi 29 mars à l’hôtel Hyatt Regency de Casablanca. Il faut dire qu’après 32 départs, le fondateur de la course est plutôt rompu à l’exercice. « Il y a toujours quelques remarques saugrenues, mais ça n’a rien à voir avec l’incompréhension des débuts« , confie le sexagénaire. D’ailleurs, l’épreuve lui colle tellement à la peau qu’il s’en est fait tatouer le logo sur l’avant-bras gauche.
Que peut-on attendre d’inédit pour cette 33e? « On me pose toujours cette question. À chaque fois, je réponds que la nouveauté, c’est qu’il y aura 1.100 nouveaux coureurs (en réalité un peu moins, car beaucoup sont des habitués, à l’image du Français Christian Ginter, dont ce sera cette année le 31e MDS, NDLR). C’est déjà pas mal!« , s’amuse le Champenois.
Le parcours des six étapes – 250 kilomètres au total, « forcément relevé comme un bon tajine » – ne sera dévoilé qu’à la dernière minute « pour des raisons évidentes de sécurité et d’effet de surprise ».
Sécurité et « esprit de caravane »
Cette édition aura tout de même une saveur particulière, parce qu’organisée dans la foulée de deux répliques peu réussies. Dans le bivouac fixe de Fuerteventura, le créateur du « trail le plus dur au monde » n’a pas retrouvé « l’esprit de caravane » de son épopée marocaine. Il n’a pas non plus accordé la même confiance aux autorités péruviennes qu’aux Forces armées royales.
« L’original est né et restera au Maroc. C’est une perle dans son écrin. Je préfère être un bon artisan plutôt qu’un mauvais industriel », juge Patrick Bauer, « toujours remué » en revoyant les images, projetées derrière lui, de sa première traversée du Sahara au début des années 1980.
L’émotion redouble quand la parole est donnée à la salle. Trois ans après sa première participation, Mehdi Zaghloul va retenter cette fois-ci l’aventure aux côtés de son fils Ali, 17 ans. Le plus jeune partant a bénéficié pendant quatre mois d’horaires scolaires aménagés, afin d’avaler plus de 800 kilomètres d’entraînement.
Récoltant des fonds pour une association d’aide aux malades atteints du cancer, le jeune homme n’aura probablement pas les mêmes ambitions sportives que Rachid El Morabity, quintuple vainqueur et encore grand favori de la compétition.
Le 33e Marathon des sables en chiffres-1.100 concurrents de 49 nationalités différentes, âgés de 17 à 80 ans. -420 suiveurs. -52 professionnels de santé. -3 tonnes de matériel médical. -4 millions d’euros de budget. -120.000 litres d’eau en bouteille. -450 tentes amazighes et sahariennes. -120 véhicules 4×4 et camions, dont 30 de l’armée et un équipé d’un incinérateur mobile. -2 hélicoptères et 1 avion Cessna. [/encadre] |
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