En passant à la phase d’exploitation des d’autoroutes construites, ADM commence à récolter les fruits des ses investissements, s’enorgueillit le top management. Ainsi, l’entreprise publique enregistre une hausse du chiffre d’affaires de 10% par rapport à 2016, se situant à 3,6 milliards de dirhams TTC, et un EBITDA de 1,9 milliard de Dhs, en amélioration de 4% par rapport à 2016, le résultat net est passé d’un déficit de 3,9 milliards de Dhs en 2016 à un bénéfice de 45 millions de Dhs à fin 2017. « Historique », lance Anouar Benazzouz, directeur général d’ADM.
L’amélioration substantielle des équilibres financiers de l’entreprise s’explique notamment par le reprofilage de sa dette. Initiée en 2016, cette opération a permis de racheter des lignes avec échéances 2018, 2019 et 2030, d’un montant global de 5,9 milliards de dirhams, par l’émission de nouvelles obligations. Pour ce faire, deux opérations d’échange de dette obligataire ont été réalisées en 2017, en mai puis en octobre. Ceci a permis à ADM d’optimiser et de maitriser le coût de son endettement.
Le chantier de la digitalisation
La première réalisation majeure relative à la digitalisation des services d’ADM est le télépéage Jawaz. En hausse de 182 % en chiffre d’affaires, le télépéage a permis de fluidifier la circulation au niveau des gares de péage, estime la direction. A terme, ADM ambitionne de l’étendre aux poids lourds et aux autocars.
Autre innovation dans le digital, le lancement de l’application ADM Trafic. Disponible sur iOS et Android, la solution permet de s’informer en temps réel sur l’état du trafic, de visualiser les webcams déployées sur le réseau autoroutier et d’être prévenu des incidents survenus sur les autoroutes.
La sécurité, problème majeur pour ADM
La sécurité sur les tronçons autoroutiers reste une problématique centrale pour le gestionnaire des autoroutes du Royaume. Ainsi, un plan AGIR (Action Globale contre l’Insécurité Routière) va être mis en application. S’étalant sur la période 2018-2020, ce plan se fixe comme objectif de diviser le nombre de tués par deux sur les autoroutes. Soit de 300 morts à 150 morts par an, en améliorant notamment la mobilisation en cas d’accident avec un service d’assistance et des ambulances permanentes.
Mais les jets de pierres dont sont régulièrement victimes les usagers des autoroutes marocaines restent le talon d’Achille sécuritaire d’ADM. Anouar Benazzouz assure qu’il travaille en étroite collaboration avec la gendarmerie, la police et la justice pour éviter ces actes de vandalisme. Il affirme qu’ADM met tout en œuvre pour éviter ces incidents : pose de grillages sur les ponts, télésurveillance, patrouilles.
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