La FIFA a publié en début de semaine sur son site, les dossiers complets des deux prétendants à l’organisation de la Coupe du monde de football 2026 – le Maroc et le trio nord-américain. Nous avons décortiqué la candidature du Maroc, en analysant les infrastructures sportives existantes et celles qui restent à construire.
Les stades existants
Les enceintes d’Agadir (Adrar), de Rabat (Prince Moulay Abdallah), de Fès, de Tanger (Ibn-Battouta), ainsi que le Grand stade de Marrakech, sont d’ores et déjà bâties. Elles doivent simplement faire l’objet de rénovations, afin de doter certaines d’un toit, de nouveaux sièges, ou de couvrir l’ensemble des tribunes. De telles opérations sont estimées entre 61 et 120 millions de dollars (hors taxes).
Trois autres arènes sont dites « en projet ». Il s’agit de celles d’Oujda (45.400 places, 51,8 millions de dollars), de Tétouan (45.600 spectateurs, 42,9 millions $) et du Grand stade de Casablanca, où se joueront notamment le match d’ouverture et la finale.
Situé à Ben Slimane, d’une jauge de 93.000 personnes, ce dernier est de loin le plus onéreux, avec un coût prévisionnel de 408 millions de dollars. Après la compétition, il pourra abriter des concerts et des festivals, mais aussi le premier « Centre international d’excellence pour le partage des connaissances footballistiques« .
Le Maroc ne dispose que de cinq stades déjà construits et d’un autre en cours de construction (stade de Tétouan). Les 8 autres n’existent que sur le papier, même celui d’Oujda pourtant bouclé (concours d’architecture passé, terrain acquis, budget mobilisé).
Le cahier des charges FIFA exige au moins 4 stades existants. Un stade en cours de construction comme celui de Tétouan est considéré comme un stade existant. La FIFA va donc considérer que le Maroc a 8 stades à construire.
Ceux à construire
Afin de satisfaire aux exigences de cette première compétition à 48 équipes – contre 32 actuellement – le Maroc doit faire sortir de terre six autres géants, d’une capacité d’accueil équivalente à 46.000 individus. C’est alors que le Royaume dégaine son arme secrète: les stades modulaires, « cœur de sa candidature, à la fois le symbole et la preuve de la vision pérenne et durable du projet ».
Mis à part le Casablanca Stadium (commune de Zenata), où évolueront les clubs du Wydad et du Raja, les autres structures seront démontées et amputées de 26.000 places pour celles de Nador et Ouarzazate, de 21.000 places pour celles d’El Jadida, Meknès et Marrakech – qui sera réaménagée, dans le but de devenir la plus grande salle omnisports du pays.
À noter que toutes les constructions seront supervisées par l’Agence nationale des équipements généraux, puis gérées par la Société nationale de réalisation et de gestion des stades (SONARGES) – tout en restant la propriété du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), qui devrait débourser 2,1 milliards de dollars pour l’ensemble de ces chantiers.
Les camps de base
-Existants
Pour chacun des quatorze stades annoncés dans le dossier de candidature, le document prévoit quatre hôtels et quatre terrains d’entraînement pour que les formations préparent chaque match dans les meilleures conditions. Quant aux fameux « camps de base« , leurs pied-à-terre durant les phases de groupe, 72 sont listés, disséminés dans pas moins de 25 agglomérations différentes.
Les arbitres seront logés soit au Kenzi Tower Hotel de Casablanca (auquel cas ils s’entraîneront au centre du Wydad), soit à l’Idou Anfa Hôtel & Spa (ils s’exerceront alors au centre du Raja).
Au total, 130 pelouses sont ainsi proposées. 61 sont déjà disponibles, mais devront toutes être réhabilitées d’ici 2026. Quant aux établissements hôteliers, si les plus prestigieux du Royaume sont cités, le comité de candidature annonce l’augmentation du nombre de chambres de 110.000 en 2017 à 190.000 en 2026 (+70%). Il propose également d’autres solutions moins coûteuses et plus conviviales, comme des hébergements en résidences universitaires, chez l’habitant, dans des locations privées ou entre particuliers.
-À construire
69 nouveaux gazons doivent donc voir le jour en huit ans. Ils viendront s’ajouter à une centaine d’autres, planifiés dans le programme de développement de la FRMF qui est « déjà largement accompli ». La plupart de ces sites seront ensuite récupérés par les instances fédérales, qui comptent y installer cinq centres d’entraînement nationaux à Maamora, Saidia, Ifrane, Casablanca et Béni Mellal, ainsi qu’une vingtaine d’académies rattachées à des clubs professionnels.
Le budget total alloué à ce poste est de 620 millions de dollars.
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