La Biennale d’architecture ambitionne de recréer du lien social autour de la vallée du Bouregreg. La première édition a été lancée le 23 mars, sous le pont Hassan II, par le collectif d’architectes Agora en présence de leurs soutiens publics et privés. L’objectif : renforcer le lien social autour de cette infrastructure qui relie Rabat à Salé en y organisant des événements culturels gratuits.
Les rives du Bouregreg n’ont pas été choisi par hasard : elles représentent à la fois l’antagonisme et la connexion entre deux espaces sociaux différents. « Ce pont est bien plus qu’une infrastructure routière, c’est un ouvrage social », déclare Driss Benabdellah, architecte et cofondateur de la Biennale. La rénovation du pont, il y a près de sept ans, a permis de faciliter les échanges entre les deux villes, mais les berges, elles, ne sont pas encore complètement investies par les Rbatis et les Slaouis. Initié il y a trois ans, le projet Agora souhaite rendre ces zones accessibles et attractives pour recréer le lien social, l’une des fonctions originelles de la structure.
La première Biennale d’architecture concentrée autour du Bouregreg est placée sous le thème de l’entre Deux. « C’est le lieu qui nous a inspiré cette thématique », confie Driss Benabdallah. Les espaces vides autour du pont invitent à se poser plusieurs questions actuelles : Que faisons-nous de l’espace ? Que construisons-nous ? Comment ? Pourquoi ? Pour qui ? Des questions générales qui se posent pour tous les espaces publics.
Des tables rondes, conférences et workshops, pièces de théâtre, projections sont prévues pour répondre à ces questions. Une première réponse est actuellement apportée à l’expo photo gratuite « Sommes-nous tous des exilés ? » qui se tiendra jusqu’au 29 mars prochain dans le cadre de la Biennale.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer