A chaque soir, une pièce de théâtre. C’est la formule que propose la 13e édition du Festival international du théâtre de Casablanca qui s’est ouvert ce mardi. Organisé par la Fondation des arts vivants, le festival présidé par Noureddine Ayouch accueille jusqu’au 1er avril des troupes venues des quatre coins du monde. Et parce qu’il est parfois difficile de choisir parmi les différentes pièces présentées, nous vous avons préparé un petit guide illustré, jour par jour.
Mercredi 21 mars: Naissance d’un chef d’oeuvre
Roger Blin, le metteur en scène de la pièce, vous fait revivre le chemin de la création emprunté par le célèbre Samuel Beckett lorsqu’il a écrit « En attendant Godot ».
Sur scène, vous verrez donc outre le personnage de Beckett, celui de Suzanne, sa compagne, Serge Lecointe, l’enfant comédien de Godot, ou encore Lucien Raimbourg et Pierre Latour qui incarnent le duo Estragon-Vladimir, les personnages principaux.
A 20h au Studio des arts vivants
Jeudi 22 mars : Proudhon modèle Courbet
La pièce « Proudhon modèle Courbet » propose un dialogue entre le philosophe français Proudhon et le peintre Courbet, auteur du célèbre tableau « L’Origine du monde« , au sujet de la libération des femmes.
Sur scène, l’auteur et metteur en scène Jean Petrement fait monter quatre personnages : Courbet l’artiste, Jenny le modèle déluré et moderniste, Georges le braconnier conservateur et Pierre-Joseph Proudhon, le philosophe politique.
A 20h au Théâtre de la F.O.L
Vendredi 23 mars: Le jour où j’ai rencontré Franz Liszt
Le pianiste Pascal Amoyel nous raconte ce qu’a été la vie de Franz Liszt avec son regard d’enfant émerveillé. Un voyage poétique dans l’enfance du célèbre compositeur hongrois. Le tout en musique : Bach, Mozart, Beethoven, Chopin, Liszt… Une mise en scène de Christian Fromont.
A 20h Palais du Méchouar
Samedi 24 mars : Impromptu 1663
De Molière, l’histoire théâtrale a retenu « L’affaire Tartuffe », un peu moins la querelle de « L’École des femmes« . Pourtant c’est au texte tiré de cet événement, « Critique de l’école des femmes« , qu’a choisi de s’intéresser le metteur en scène français Clément Hervieu-Léger.
Dans sa pièce seize jeunes comédiens, tout droit sortis du Conservatoire national d’art dramatique, expriment à travers les textes de Molière leur foi dans le théâtre.
A 20h au Studio des arts vivants
Dimanche 25 mars : Rose au bois dormant
Une version moderne du célèbre conte de « La belle au bois dormant » des frères Grimm, qui bouscule avec humour et poésie les codes du conte de fées. Les personnages ont changé : la fée marraine de Rose est extravagante et le prince charmant est un froussard au grand coeur. A des années-lumière de la version qui a bercé notre enfance.
A 11h à l’Institut français de Casablanca
Lundi 26 mars : Moulat Lhit
Suite à un coup de foudre, Amal quitte Paris pour s’installer au Maroc, dans un riad mystérieux qu’on appelle « Demeure blanche ». Surprise : elle découvre que la maison possède un mystérieux mur blanc qui abrite depuis des siècles, une femme emmurée vivante et une incroyable histoire qui attend d’être racontée. Une étrange rencontre qui pousse Amal à remettre en question toutes ses croyances sur la femme. Moulat Lhit est un hymne à la femme et à la poésie.
A 20h au Théâtre de la F.O.L
Mardi 27 mars : Carnet de notes
L’enjeu de ce spectacle est d’explorer les relations entre enseignants et élèves, entre parents et élèves et entre parents et enseignants. Dans cette mise en scène de Mariline Gourdon et Isabelle Turschwell, les chansons francophones jouent un rôle clef. Elles sont un tableau de la vie scolaire, de la vie d’écolier ou de professeur.
A 20h à l’Uzine
Mercredi 28 mars : Sous le pont
Le temps d’une nuit, Jamal, jeune réfugié syrien vivant seul sous un pont, fait une succession de rencontres… Construit à partir d’histoires réelles et imprégné d’éléments autobiographiques du metteur en scène de la pièce syrien Amre Sawah réfugié à Bordeaux, ce témoignage puissant bascule dans la dernière scène où le metteur en scène et l’auteur de la pièce, Abdulrahman Khallouf, essaient d’imaginer à la fin du spectacle… L’avenir du peuple syrien.
A 20h à l’Institut français de Casablanca
Jeudi 29 mars : Eloge de l’amour
Pourquoi moi ? Pourquoi lui ? Pourquoi cette passion au sujet de l’amour ?… « Eloge de l’amour » est une adaptation d’un texte du philosophe et dramaturge français Alain Badiou sur les dérives de l’amour moderne. Dans cette mise en scène, Caroline Ruiz distille une belle invitation à « risquer » l’amour.
A 20h à l’Institut français de Casablanca
Vendredi 30 mars : Saken
Cette pièce est inspirée du poème « ksidat Sidi kaddour Elalami« . Sidi Kaddour Elalami se retrouve sans domicile, après avoir été dépossédé de sa maison par d’anciens amis. Sa soeur Khadija prendra sa défense sans qu’il le sache, la mettant en confrontation avec ces derniers. L’oeuvre laisse apparaître, dans le cadre de la comédie, mais de façon poétique, les relations humaines basées sur la malice et la trahison. Une pièce mise en scène par Hassan Hammouche.
A 20h au Cinéma Ritz
Samedi 31 mars : Allah Islah
Cette pièce comique de Youssef Lahrichi est entièrement en darija. L’artiste met en scène la vie d’une famille marocaine qui vit sous le joug de « Ssi Mustapha », un père qui cherche à maintenir l’ordre dans son foyer en usant de la peur, de l’agressivité et de la soumission. Chacune de ses filles adopte face à cela un comportement différent : Nezha, effacée, suit ses ordres à la lettre; Kawtar, diplomate, tente de montrer à son père les déboires de cette éducation; Farah joue de son côté la fille modèle, mais redouble de ruse pour tromper la vigilance de Ssi Mustapha. Mais un jour, une personne vient rompre le fragile équilibre familial…
A 20h au Cinéma Ritz
Dimanche 1er avril : Antigone i ma kou
Antigone brave la loi du dictateur Créon et devient le symbole de la résistance et de la liberté. « Antigone i ma kou », est une adaptation africaine de la très célèbre pièce de Sophocle. Les sept artistes burkinabés qui l’interprètent reviennent notamment sur le règne de vingt-sept ans de Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir après l’assassinat de son frère d’armes Thomas Sankara.
A 20h au Studio des arts vivants
Informations pratiquesOù acheter ses tickets : Vous pouvez réserver vos tickets directement sur : tickets.ma ou les acheter directement dans les lieux de spectacle. Quel est le prix d’un spectacle : 100 DH Adresse des différents lieux de représentation : Studio des arts vivants : 38, bd Abdelhadi Boutaleb, route d’Azemmour, Hay Hassani L’Uzine : 19 boulevard Mouatamid Ibnou Abbad, ancienne route de Rabat, Aïn Sebâa Théâtre de la F.O.L : 16, rue Moussa Ibn Noussair, Gautier Cinéma Ritz : 20 rue Mohamed El Qorri, Centre-ville Palais du Méchouar : Appt Quartier Romandie, Habbous Plus d’informations : Appelez le 0706071617[/encadre] |
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