Le FMI encourage le Maroc à accélérer sa réforme de change

A en croire le dernier rapport de la mission consultative du Fonds monétaire international (FMI), publié le 12 mars 2018, le régime de change au Maroc doit passer et vite au deuxième palier de flexibilisation.

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Le Fonds monétaire international (FMI). Crédit: DR

Deux mois après la mise en œuvre de la réforme du régime de change, cette recommandation du FMI vient corroborer la décision volontaire des autorités monétaires marocaines notamment celle relative au timing choisi. La situation de liquidité et le stock de réserves de change permettent à juste titre de mener cette réforme sans pour autant subir un choc macroéconomique à l’instar de ce qu’on a vu dans d’autres pays voisins.

La mission de l’institution de Bretton Woods soutient l’intention des autorités d’assouplir progressivement le régime de change. Ceci devrait rendre l’économie plus apte à absorber les chocs extérieurs et préserver sa compétitivité.

Du déficit de compte courant à la dette extérieure en passant par la croissance du PIB ou encore les réserves de change, tous les indicateurs restent favorables après ce premier palier de +/- 2,5% de la bande de fluctuation du dirham. Dans le détail, les réserves de change sont considérées à des niveaux très adéquats en prenant en compte les autres paramètres.

Le FMI s’attend à un ralentissement de la croissance en 2018 du fait d’une campagne céréalière moins bonne que celle enregistrée en 2017. Cette croissance devrait atteindre à moyen terme 4,5%.

Le rapport prévoit également une inflation à 1,3% en 2018 due à une croissance des produits alimentaires. Ce taux atteindra à moyen terme 2%. L’utilisation du ciblage de l’inflation à des fins explicites de croissance et d’emploi est de nature à concilier la flexibilité nécessaire à la réponse aux chocs exogènes.

Le déficit budgétaire global serait de l’ordre de 3% du PIB en 2018 et doit se stabiliser autour de 2,5% du PIB à moyen terme en cohérence avec les objectifs des autorités monétaires qui visent à réduire la dette publique à 60% du PIB à l’horizon 2021.

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