Par Charki Lahrech
La première rencontre de la commission tripartite s’est terminée mardi soir avec l’engagement des participants d’organiser de nouveaux rounds de pourparlers. La rencontre regroupait les commissions des secteurs public et privé, ainsi que celle de l’amélioration du salaire et du revenu. Elle précédait une réunion entre les patrons des centrales syndicales et le chef du gouvernement.
Ces commissions avaient été mises en place par le chef du gouvernement et les syndicats pour structurer les négociations autour du cahier revendicatif. Objectif: signer un accord sur les trois prochaines années, pour mettre fin aux protestations des travailleurs.
La commission des secteurs publics devrait organiser des rencontres deux fois par semaine. Elle poursuivra ses travaux du lundi 19 mars au 5 avril. La commission pour l’amélioration des revenus se réunira, elle, mardi prochain, et son homologue des secteurs publics organisera une rencontre le mercredi 21 mars.
Selon Abdessamad Merimi, cadre de l’Union marocaine du travail (UMT), la commission des revenus – dont il est aussi membre – discutera de l’augmentation du salaire minimum dans le secteur privé, de la création d’une nouvelle échelle pour les fonctionnaires les plus modestes, de l’augmentation des allocations familiales, de l’aide pour la perte d’emploi dans les zones éloignées, de l’augmentation des aides pour l’accouchement, ainsi que de l’augmentation du minimum salarial pour le secteur de l’agriculture.
Le gouvernement estime le coût des revendications syndicales à près de 35 milliards de dirhams. Une somme jugée trop élevée par l’Exécutif. Les syndicats demandent pour leur part de négocier le coût, mesure par mesure, plutôt que sous forme de package.
D’après Merimi, le gouvernement a proposé une augmentation des allocations familiales de 100 dirhams, le relèvement à 1.000 dirhams des aides pour l’accouchement et la création d’une nouvelle échelle pour les fonctionnaires.
L’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) avait pour sa part réclamé une augmentation de 1.100 dirhams pour les fonctionnaires et de 21% pour les salariés du secteur privé, de manière graduelle, sur trois ans.
Une somme négociable, avait assuré Enaâma Miyara, secrétaire général de cette centrale syndicale. Il avait aussi précisé que la question des libertés syndicales et l’ouverture d’un débat autour du projet de loi organique sur la grève étaient aussi l’ordre du jour des négociations.
« Tout accord qui ne répond pas à la demande d’amélioration des revenus sera incomplet », a pour sa part mis en garde Abdelilah Hallouti, secrétaire national de l’Union nationale du travail au Maroc (UNMT).
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