La Bourse de Casablanca semble avoir renoué avec le trend haussier depuis 2016. La tendance s’est confirmée en 2017, et « s’inscrit dans un long cycle haussier entamé depuis le troisième trimestre 2013« , précisent les analystes de CFG.

La baisse des taux obligataires sous l’impulsion favorable des finances publiques (attractivité renforcée de l’investissement sur le marché actions, NDLR), conjuguée au renforcement de la liquidité sur le marché, à une politique monétaire accommodante et à l’appréciation des fondamentaux des sociétés cotées, en lien avec une amélioration de la situation économique du pays, laisse croire que le cycle baissier entamé depuis 2008 est arrivé à terme depuis fin août 2013.

Même si la crise que nous avons vécue ne facilite pas les choses, les sociétés inscrites à la cote ont poursuivi leurs efforts de développement des relais de croissance et d’optimisation de leurs structures de coût pour maintenir leurs activités et améliorer leur rentabilité. En effet, la masse bénéficiaire a connu une nette amélioration après des années de vache maigre.

Les bénéfices des sociétés cotées ont réalisé un bond de 12% au cours de l’exercice 2016, « la reprise de la masse bénéficiaire devrait se confirmer en 2017 avec une hausse attendue à 12% et une nouvelle progression des bénéfices en 2018 estimée à 6%« .

Selon les pronostics des analystes de CFG, la contribution sectorielle à la masse bénéficiaire 2017 se répartit comme suit : secteur minier (+93%), secteur cimentier (+56%), secteur agroalimentaire (+15%), secteur bancaire (+9%), Maroc Telecom (+1,6%), secteur immobilier (-13%).

Boostés par des charges exceptionnelles ayant impactées les résultats de l’exercice 2016 (provisions, contrôles fiscaux…) les résultats de 2017 seraient meilleurs que les estimations pour 2018 qui devrait connaitre une croissance modérée avec une hausse estimée à 6%.

Le secteur bancaire contribuera, selon les pronostics de CFG, pour une bonne partie dans cette croissance avec une progression de l’ordre de +8%, suivi par une performance estimée de +6% de Maroc Telecom, de +3% du secteur agroalimentaire. Par ailleurs, le secteur immobilier devrait enregistrer une baisse de 2% contre -6% pour le secteur minier.