Des pilotes qui ne pas respectent les programmes de vols, s’absentent, envoient en dernière minute un certificat médical…pour réclamer une augmentation de salaire de 30.000 dirhams par mois pour les commandants de bord, et de 15.000 dirhams pour les pilotes. Ce qui porterait leurs salaires, déjà parmi les plus élevés du monde, à 180.000 dirhams et 115.000 dirhams. En clair, ils exigent une augmentation de 200 millions de dirhams de la masse salaire à un moment où la compagnie prévoit un investissement de plusieurs milliards pour sa stratégie. Et s’ils avancent de telles doléances, c’est qu’ils connaissent leur pouvoir de négociation…et de nuisance.
Le 9 février, la direction générale de la compagnie a publié un communiqué visant à « apporter des éclaircissements en vue d’informer l’opinion publique ». Elle rappelle tout d’abord que « la relation de Royal Air Maroc avec ses pilotes a toujours été une relation empreinte de responsabilité et de respect » et que « le dialogue social avec l’AMPL (Association Marocaine des Pilotes de Lignes) est toujours ouvert et que le principe de revalorisation salariale revendiquée par l’association, a reçu un accord de principe depuis plusieurs mois« .
Réagissant aux agissements des pilotes mardi dernier, la compagnie indique qu’elle « ne tolérera aucun acte qui nuirait à son intérêt, ainsi qu’à celui de ses employés et de ses clients. Aucune entrave à son bon fonctionnement et aucun comportement irresponsable ne sauraient être admis« .
Interrogé par TelQuel dans le cadre du dossier « Le pari fou de la RAM » actuellement en kiosques, un fin connaisseur du secteur estime que, pour que la compagnie ne soit pas freinée dans son développement, « il faudrait casser la corporation des pilotes« .
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