Par Rida Ançari
Une touche de Silicone Valley sur le boulevard Hassan II. Une moitié de grand taxi blanc trône dans l’entrée de cet espace de travail collaboratif, où sont également installés un cinéma et des salles de jeux.
C’est dans ces locaux aménagés à la manière des Google et autres Facebook, que Saham Assurance a installé sa Digital Factory, présentée à la presse le 30 janvier. Ce nouveau département, lancé il y a six mois, est chargé de la transformation des process de la compagnie. L’objectif: fluidifier et dématérialiser tant ses relations en interne qu’avec les clients.
Les équipes de la Digital Factory auront en effet pour mission de mettre en place la digitalisation du groupe. Elles sont composées de jeunes développeurs, parfois ultraspécialisés. 100% marocaines pour l’instant, les équipes devraient accueillir des profils d’autres pays du continent, assure le directeur général de la compagnie, Moulay Mhamed Elalamy. C’est lui qui a initié le projet dès son arrivée à la tête de Saham Assurance, en janvier 2017.
La digital Factory de Saham se présente comme un laboratoire dédié à l’innovation, mais « tout ce qui se passe ici, c’est sur commande« , explique Moulay Mhamed Elalamy. « Le carnet de commandes est déjà plein, car tous nos services ont des demandes pour faciliter leurs process« , précise-t-il. « Ici, nous travaillons dans un esprit entrepreneurial, de start-up. De fait, nous avons le droit à l’erreur« , poursuit le directeur général de Saham Assurance.
Un seul manager pour toutes les équipes
Pour Hicham Baderddine, le chief digital officer de la Digital Factory, la transformation va au-delà des process. Elle touche aussi à l’organisation du département. « Nous sommes inscrits dans une hiérarchie dite ‘flat’, c’est-à-dire qu’il n’y a qu’un seul et unique manager qui supervise l’ensemble des équipes [pas plus de huit membres, NDLR] sans intermédiaire« , explique-t-il.
La Digital Factory mise aussi sur de nouvelles méthodes de travail. « Nous sommes inscrits dans une manière du travail dite agile. Le but est notamment d’impliquer directement le client dans la boucle en le confrontant régulièrement aux nouvelles créations« , ajoute le responsable du département.
« Il va falloir non seulement suivre les tendances, mais également se projeter, car nous sommes dans une logique de concurrence au-delà des frontières« , explique encore Moulay Mhamed Elalamy.
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