Tout commence par une requête d’une avocate de la défense, Me Khadija Rougani, qui a demandé à la Cour de diffuser l’intégralité d’une vidéo dans laquelle l’on voit un individu brandir une arme blanche d’un air menaçant, selon Telquel arabi. L’avocate a estimé qu’il fallait entendre le son, et notamment les propos de l’individu montré, pour s’assurer que le document vidéo est bien lié aux évènements d’Al Hoceima.
La cour a rejeté la requête de la défense. Les activistes poursuivis ont alors élevé la voix à partir de leur box de verre, critiquant le parquet et l’appelant à « apporter des preuves réelles ». Le leader du « Hirak », Nasser Zafzafi a alors pris la parole, affirmant que les protestataires d’Al Hoceima « sont patriotes et non séparatistes« .
« Nous voulons que la justice instaure un jugement équitable et ne soit pas juge et partie« , a-t-il enchaîné. Sa prise de parole non autorisée a valu à Zafzafi d’être expulsé de la salle d’audience.
Après la reprise du procès, et une fois les esprits calmés, le tribunal a accepté la rediffusion de la vidéo. Il s’est avéré qu’il s’agit « d’un homme qui s’exprime avec un accent khaliji« . Le procureur a précisé qu’il s’agit d’une vidéo d’un individu qui menace un Etat étranger et qui accompagnait un post sur les réseaux sociaux d’un des activistes poursuivis et dans lequel ce dernier appelle a constituer des « comités populaires ». La défense a demandé pour sa part de ne pas joindre la vidéo au dossier et a réaliser ne expertise sur le dossier d’accusation, les vidéos présentées et les comptes Facebook des accusés.
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