Les militants du parti tenaient à exprimer leur fibre contestataire. Des slogans pro Hirak ont rythmé l’événement, réclamant la liberté des détenus. « Vive le Rif, vive le Rif » scandaient les « camarades » de Nabila Mounib rassemblés au théâtre Mohammed V de Rabat. Plusieurs figures de la scène politique ont été conviées, notamment le fondateur du parti Mohamed Bensaid Ait Idder, l’avocat Abderrahmane Benameur et les anciens leaders de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohammed Yazghi et Abdelouahed Radi.
La session d’ouverture s’est déroulée dans une ambiance tendue, en présence des secrétaires généraux du Parti de l’Istiqlal, et du PPS Nizar Baraka, et Nabil Benabdellah, l’ex-ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Nouzha Skalli, l’ancienne députée de l’USFP, Hassna Abou Zaid et Mohamed El Gahs, ex-secrétaire d’Etat auprès du ministre e l’Education nationale et de la jeunesse.
Nabil Benabdellah et Khaled Naciri ont été sifflés par les « camarades » présents dans la salle. Même le représentant de l’Ambassadeur palestinien au Maroc, applaudi chaleureusement au début de son allocution, a été hué par les militants du PSU lorsqu’il a remercié Mohammed VI pour « son soutien au peuple palestinien. » « Vive le peuple » scandaient de nouveau les militants, interrompant le diplomate à plusieurs reprises.
On notera en revanche l’absence des représentants du Parti de la Justice et Développement (PJD), du Parti de Authenticité et Modernité (PAM), du Rassemblement National des Indépendants (RNI) et de l’Union Constitutionnelle (UC).
Emu, les larmes aux yeux, le père du détenu et leader du Hirak Nasser Zefzafi, Ahmed Zefzafi, a été chaleureusement applaudi par les personnes présentes dans la salle lors de son allocution. Plusieurs figures militantes et intellectuelles ont été invitées à cette session inaugurale à l’instar de Khadija Riyadi, Ahmed Assid et l’historien Maati Mounjib.
Jusqu’au 21 janvier, trois plateformes se disputeront l’adhésion des 900 congressistes à Bouznika. Il s’agit en l’occurrence de la plateforme « Nouvel horizon », portée par Nabila Mounib et bénéficiant du soutien de la majorité des membres du bureau ; « Parité », conduite par Ahmed El Khomsi et « Changement démocratique ».
La secrétaire générale sortante, Nabila Mounib, est largement favorite pour rempiler à la tête de sa formation politique dans la perspective d’une fusion des partis de la Fédération de gauche démocratique (FGD), dont les délais divisent encore les militants.
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