Le prochain sommet de l’organisation panafricaine s’ouvrira le 22 janvier prochain. L’évènement sera l’occasion pour le Maroc de présenter son agenda africain pour la migration et de se porter candidat pour intégrer le Conseil de paix et sécurité.
Le 30e sommet de l’Union africaine s’ouvre le 22 janvier prochain à Addis-Abeba. Il s’agit là du deuxième sommet auquel prendra part le Maroc depuis son retour au sein de l’organisation panafricaine, il y a près d’un an. À l’occasion de ce rassemblement de chefs d’État africains, l’agenda africain pour la migration, dont l’élaboration a été confiée au roi Mohammed VI par le président de l’UA, Alpha Condé, sera présenté.
Un agenda pour la migration
Cet agenda, qui ne sera pas « juridiquement contraignant« , fera office de « référence » pour les pays africains en termes de migration. La volonté du Maroc est également d’en faire une référence commune pour l’Afrique lors du Forum sur la migration et le développement ainsi que la Conférence internationale sur la migration de l’ONU qui se tiendront tous en décembre prochain à Marrakech.
Bien que le contenu de cet agenda ne soit pas connu, une partie de son contenu a été révélé lors de la présentation d’une note préliminaire par le prince Moulay Rachid lors du 29e sommet de l’UA au mois de juillet dernier à Addis-Abeba.
Cette note se décline en quatre axes. Le premier porte sur les politiques nationales et la responsabilité régalienne de chaque pays de gérer la migration illégale. Le document insiste notamment sur le fait que la migration « ne doit pas être un instrument de pression« .
Le deuxième concerne « une coordination sous-régionale » sans laquelle « les politiques nationales de migration seront vaines« . Les deux derniers axes mentionnent la coopération à l’échelle continentale et internationale.
Vers une intégration au Conseil paix et sécurité ?
Le prochain sommet de l’Union africaine pourrait également voir le Maroc briguer un siège au sein du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l’UA. Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita avait fait part de cette intention à son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane lors de leur rencontre à Rabat le 9 janvier.
Ce Conseil est actuellement composé de 15 membres. Parmi eux 10 sont élus pour un mandat de deux ans tandis que les cinq membres restants sont élus pour un mandat de trois ans « en vue d’assurer la continuité » de l’institution selon les statuts de l’organisme. À noter que lors de l’élection des membres du CPS, le principe de la représentation régionale équitable et de la rotation est pris en compte.
Actuellement, le CPS compte deux membres nord-africains à savoir l’Égypte et l’Algérie. Alors que le mandat égyptien touche à sa fin en 2019, celui de l’Algérie prendra fin en 2018. On signalera néanmoins que le protocole créant le CPS autorise les membres sortants à se représenter pour un siège. Le Conseil est actuellement présidé par l’Algérien Smail Chergui.
2018, année de réforme
Plus généralement, le prochain sommet de l’UA sera placé sous le signe de la lutte contre la corruption. Lors du 29e sommet de l’organisation, c’est le président nigérian Muhammadu Buhari qui avait été désigné comme champion de la lutte contre la corruption.
Ce sommet de l’UA marquera également la fin de la présidence d’Alpha Condé à la tête de l’organisation et le début de celle du président rwandais Paul Kagame.
Pour rappel, le futur président de l’UA s’était vu confier, en juillet 2016, la mission de réformer l’Union africaine. Selon le plan de réforme suggéré par le chef d’Etat rwandais, plusieurs nouveautés devraient être introduites lors du prochain sommet de l’Union comme l’indique le site Africa News Room. Celles-ci portent notamment sur la mise en place d’un mécanisme de sanction au sein de l’Union, et d’une troïka chargée de représenter l’Union africaine lors de sommets avec des partenaires extérieurs comme l’Union européenne, la Chine ou encore le Japon.
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