Le jeune humoriste expose une allégorie bienveillante de la société marocaine, à travers une galerie de personnages tous plus tordants les uns que les autres qui entretiennent un rapport décalé avec la réalité. On retrouve le taximan expert en stéréotypes, la bourgeoise accro aux commérages ou encore le fonctionnaire prêt à toutes les contorsions pour flatter son patron.
Le jeune homme explique sa démarche : « le processus d’écriture est né d’une nécessité, celle de désamorcer des tensions par le biais du rire». Dans ce one-man-show d’une heure et demie, mêlant darija et français, Jalil Tijani nous expose son analyse pleine de justesse d’une société emprunte de contradiction avec l’envie de « décrisper des tensions, avec la délicatesse et la bienveillance d’un rire joyeux ».
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Une approche qu’il étudie de manière approfondie, d’abord par lui même à travers les écrits du philosophe Bergson, puis à travers une formation en capacités scéniques et développement du corps à l’Ecole du jeu de Paris qu’il intègre en 2011.
Dès son retour au Maroc en 2015, le comédien rejoint l’équipe marocaine d’improvisation dans laquelle il se distingue largement. C’est le web qui le propulse sur les planches depuis la publication de Game of Tkalekh en 2015 en réponse au lynchage d’un jeune homosexuel à Fès. La parodie baptisé « Game of Idioties » est partagée plus de 24 000 fois sur Youtube.
https://www.youtube.com/watch?v=yi-IiOs_IAE
En 2016, il fait ses débuts sur le petit écran dans la série française Kaboul Kitchen de Canal +, puis au cinéma dans Looking for Oum Kulthum, le long-métrage de la réalisatrice iranienne Shirin Neshat.
Traitant de sujets sociétaux tels que les traditions marocaines bien ancrées ou encore le racisme, à seulement 30 ans, Jalil Tijani se fraye une place dans la cour des grands. Déjà scrupuleux et attentif, il veille à se perfectionner show après show.
Par Myriam Marine Laalaj
• Tarif unique : 150DH
• Billets en vente au Centre Culturel de l’Agdal de 9h à 17h à partir de samedi 13 janvier.
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