Après plusieurs mois de reports et de quiproquos, la flexibilité du régime de change deviendra effective ce lundi 15 janvier. Que peut bien signifier cette mesure et quels changements sur nos habitudes de consommation ? En quatre vidéos, Bank Al Maghrib ainsi que le célèbre Youtuber Mustapha "Swinga" vous expliquent tout.
« Flexibilité du régime de change« . Derrière ce terme très technique, une mesure monétaire qui change le régime de change du Maroc, jusque-là dit « fixe ». Qu’est-ce tout cela veut dire? Comment cela va impacter concrètement les citoyens.
Pour bien comprendre de quoi il en retourne, Bank Al Maghrib (BAM), chargé de mettre en place cette réforme, a réalisé trois capsules vidéos.
Dans ce premier volet, BAM explique comment une économie donnée peut adopter l’un des trois type de régimes de changes: fixe, fixe intermédiaire ou flottant. Au Maroc par exemple, la banque centrale agit sur la politique monétaire suivant un régime de change dit fixe intermédiaire. » Le Maroc était rattaché jusque là à un panier de monnaies constituée de l’Euro à 60% et du Dollar américain pour 40 % » indique la banque centrale.
Suivant ce mode, la valeur du Dirham par rapport à celles des deux devises évolue à la hausse ou à la baisse selon les variations de ces monnaies sur les marchés de changes internationaux. Mais ces variations demeurent contrôlées.
Une seconde capsule met l’accent sur la réforme qui va prendre effet à partir de ce lundi. Ou comment élaborer un ensemble de règles et de mécanismes pour aller vers un régime de change flexible, et éviter ainsi une situation de crise qui verrait le pays obligé de changer de régime de change brutalement, comme ce fut le cas pour l’Egypte.
Il est précisé que cette transformation » se fera de manière graduelle » et » ordonnée « , contrairement à d’autres économies du globe qui ont dû réformer leur régime de change du jour au lendemain » dans des conditions économiques difficiles » estime-t-on.
Pour BAM, le Maroc » remplit actuellement les conditions pour mettre en oeuvre cette réforme « . Il s’agit d’abord des » fondamentaux macro-économiques adéquats « , comme « le faible niveau d’inflation, du déficit budgétaire et extérieur » ainsi qu‘ » un niveau acceptable de la dette extérieure « . A ces critères s’ajoutent un » niveau adéquat des réserves de change » et d’un secteur bancaire » solide « . L’action graduelle fera en sorte que le Dirham ne soit graduellement plus rattaché au panier de devises (Euro et Dollar US) comme expliqué dans la première séquence.
Désormais, la valeur du Dirham variera (en hausse ou en baisse) selon l’offre et la demande et selon les fondamentaux économiques du pays. Ce qui pourra avoir comme conséquence la hausse du prix pour certains produits, notamment ceux importés de l’extérieur.
Cette éventualité, BAMla compare aux » effets indésirables » qui peuvent être provoqué par un » vaccin « pour renforcer le système immunitaire d’un corps humain. Une position favorable à 100% à cette réforme, bien évidemment. BAM étant l’initariuce du projet, et ces capsules faisant partie de son plan de com’.
Comment la banque centrale agira-t-elle pour stabiliser les prix au cours de cette période de flexibilité dite » graduelle » du régime de change ? Tout l’enjeux est de faire en sorte que le niveau des prix progresse avec modération et de manière durable, en agissant notamment sur le taux directeur.
Si la flexibilisation a ses défenseurs, elle a aussi ses détracteurs dont les arguments sont aussi développé dans cette vidéo réalisée de la chaine Aji Tefhem par le youtubeur indépendant Mustapha « Swinga ».
Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer