Le prix de certains aliments a presque doublé en ce mois de décembre. Ouadih Madih, président de l’Association de protection du consommateur, en explique les raison.
Des tomates a 10 dirhams le kilo, de la viande blanche à plus de 20 dirhams, etc… La flambée des prix a été spectaculaire en cette fin d’année. Ouadi Madih, président de l’Association de protection du consommateur explique que le retard des pluies n’y est pas étranger. Mais pas que…
Telquel.ma: Quels produits sont le plus touchés par la hausse des prix ?
Ouadih Madih: Les légumes ont connu une importante augmentation de prix. Cela concerne les tomates, les légumes de saison et les pommes de terre. Les prix varient entre 15 et 20% comparés aux prix initiaux. Le kilo de tomates a augmenté de 6 à 10 dirhams en une semaine. La viande de dinde, qui est le produit le plus accessible pour les petits budgets, a vu son prix monter en flèche de 13 à 20 dirhams le kilo.
Quels sont les raisons qui expliquent cette flambée des prix ?
Les fruits et légumes sont plus chers en raison du retard des pluies. Mais c’est dû aussi aux frais engagés pour arroser les champs de façon industrielle. La vague de froid n’a pas arrangé les choses. Les récoltes ont subi de sérieux dégâts. Pour que les pluies actuelles influencent positivement les prix, il faudra attendre un mois environ. En ce qui concerne la variation des prix pour la viande blanche, elle s’explique par un virus qui a touché les poussins. L’offre ayant diminué, la répercussion sur les prix ne s’est pas fait attendre. Même chose pour le poulet, un virus a contraint les éleveurs à augmenter le prix pour compenser leurs pertes. Les seuls à bénéficier de cette situation sont les intermédiaires. L’organisation interne des marchés de gros, dans tous le Maroc, fait qu’à chaque étape de la vente, les prix augmentent à cause de la spéculation et donc des intermédiaires.
En tant qu’association de protection des consommateurs, quels actions envisagez-vous contre cette flambée des prix?
Au sein de l’Association de protection du consommateur, nous organiserons une campagne de sensibilisation en janvier et qui s’étendra jusqu’en Février pour que le citoyen dénonce cette situation. C’est la meilleure façon d’agir dans ce domaine. Les instances de régulations ne jouent pas leurs rôles. L’absence de contrôle laisse les intermédiaires faire la loi et les consommateurs pâtir de cette situation.
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