Le groupe de Moulay Hafid Elalamy envisage-t-il vraiment de se désengager du pôle santé qu’il a investi il y a à peine trois ans? À en croire Maghreb Confidentiel repris par plusieurs autres médias, c’est bien le cas.
Le site d’information rapporte que Saham a mandaté la branche française de la banque d’affaires JP Morgan pour trouver un repreneur pour les cliniques récemment acquises par le groupe détenu par le ministre de l’Industrie.
À travers sa filiale Meden Healthcare, Saham est à la tête d’un réseau de quatre cliniques ( et de deux centres de radiologie regroupés sous la marque Evya. Il s’agit des cliniques Ghandi et Yasmine à Casablanca, de la Clinique d’oncologie de Tanger, de l’Hôpital privé de Marrakech (HPM), des centres de radiologie Blue Park à Casablanca et Bouregreg à Rabat.
Saham a mis plus de trois ans pour constituer ce portefeuille d’établissements et ne s’est pas contenté de racheter des unités existantes. L’hôpital de Marrakech par exemple était un nouvel investissement réalisé à 100 %.
Pour quelles raisons le groupe voudrait-il tout céder en si peu de temps? Saham refuse pour l’instant d’infirmer ou de confirmer les informations qui ont circulé dans la presse. Cela dit, une source proche du dossier nous affirme que le groupe de Moulay Hafid Elalamy « a des contacts en permanence avec deux ou trois grosses banques d’affaires à l’international, dont JP Morgan« .
Notre interlocuteur ajoute que « le groupe n’a pas de stratégie de désengagement du secteur de la santé, mais une stratégie de création de valeurs« . En d’autres termes, le groupe n’a aucunement l’intention de se débarrasser de ses cliniques.
L’ouverture du secteur de la santé aux investisseurs privés n’est qu’à ses balbutiements, et le groupe Saham entend investir dans un business prometteur et compte bien ouvrir son capital au moment opportun. Selon nos informations, des investisseurs sont venus frapper à la porte.
Moulay Hafid Elalamy avait déjà ouvert le capital de ses entreprises aux investisseurs, cédant même des activités qui ne semblaient plus stratégiques pour son groupe. Pour rappel, Saham disposait d’un pôle distribution avec trois marques (Bigdil, Best Mountain, et Via Seta).
Cette activité a été cédée en 2010, car elle ne cadrait plus avec la trajectoire voulue pour le groupe. Une année plus tard, Saham lançait ses investissements dans le secteur de la santé en rachetant l’usine pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK).
Autre exemple, et pas des moindres: Moulay Hafid Elalamy n’a pas hésité à ouvrir le capital de son vaisseau amiral à plusieurs reprises, voulant que cette ouverture soit « créatrice de valeur ». En 2012, il a accueilli Abraaj et SFI dans le tour de table, avant que ces derniers ne cèdent leur participation (37,5 % du capital) trois ans plus tard à l’assureur sud-africain Sanlam. Ce dernier est monté à 46,6 % du capital de Saham Finances au début de cette année.
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