Hirak: report du procès après une nouvelle audience tendue

Les procès des détenus du Hirak et du journaliste Hamid El Mahdaoui ont été ajournés au 2 janvier. Mais c’est le retrait du comité de défense du Hirak de la salle qui a marqué cette audience du 26 décembre.

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Les détenus du Hirak lors de l'audience du 13 juin. © DR

C’est devant une salle presque vide et en l’absence du comité de défense que le juge Ali Tarchi a décidé d’ajourner le procès des détenus du Hirak et celui du journaliste Hamid El Mahdaoui jusqu’au 2 janvier. Fait marquant, le président de l’audience a aussi décidé de désigner des avocats commis d’office pour les détenus du mouvement de contestation du rif.

Plus tôt dans la journée, le comité de défense du Hirak « s’est retiré » de la salle d’audience après « un accrochage avec le représentant du parquet« , nous raconte Ahmed Aït Bennacer,avocat de la défense.

« Maitre Jamaï est intervenu au sujet de la situation critique des détenus. Plusieurs d’entre eux ont entamé une grève de la faim, leurs conditions d’incarcération laissent à désirer… Des propos que le parquet a contestés« , explique notre interlocuteur.

Après son échange houleux avec Hakim El Ouardi, le représentant du parquet, maitre Jamaï sort de la salle. Il sera suivi par les autres avocats du comité de défense. « L’audience a repris et maitre Aghanaj a tenté de persuader le juge de laisser la défense s’exprimer. En vain« , déplore maitre Aït Bennacer.

Au cours de cette audience tendue, Hamid El Mahdaoui a été expulsé par le juge Ali Tarchi. À leur tour, Nasser Zafzafi et les autres détenus ont quitté la salle. Après une nouvelle suspension, l’audience reprend à 16h10 sans les avocats du comité de défense. À ce sujet, le représentant du parquet est catégorique: « Bien que les détenus tiennent à garder leur défense, cette dernière a décidé de mettre fin à sa mission en quittant la salle« . L’audience est levée dans la confusion totale concernant le sort des avocats de la défense.

À l’extérieur de la salle, Ahmed Aït Bennacer conteste la conclusion du parquet. « Ce n’est pas parce que le comité de défense est sorti de la salle d’audience qu’il se désengage à défendre les détenus du Hirak », précise-t-il. « Pour se retirer d’une défense, il faut suivre une procédure, ce qui n’est pas notre cas », conclut l’avocat.

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