L’adhésion du Maroc à la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) ne sera finalement pas à l’ordre du jour du 52e sommet de l’organisation sous-régionale qui se tient le 16 décembre à Abuja, apprend Telquel.ma de source autorisée. En concertation avec le Maroc, il a été convenu que cette adhésion fera l’objet d’un sommet extraordinaire au début de l’année 2018.
En juin dernier, lors du sommet de Monrovia, les chefs d’État de la CEDEAO avaient donné leur accord de principe à l’adhésion du Royaume. Une étude d’impact sur le sujet avait également été ordonnée, afin d’approfondir les points juridiques. Les équipes de la CEDEAO se sont rendues au Maroc pour la réaliser, et Marcel de Souza, le président de la Commission de l’organisation, a été reçu le 28 août. Le rapport de cette étude n’a été rendu que le 7 décembre, quelques jours avant la tenue du sommet.
Le Maroc retient cinq points de ce rapport. Premièrement, d’un point de vue juridique, rien ne prévoit l’adhésion du Maroc, mais rien ne l’empêche non plus. Deuxièmement, le Maroc n’est pas étranger à la zone étant donné les liens économiques et politiques qu’il entretient déjà avec les États membres. Troisièmement, en matière de sécurité le Maroc serait une valeur ajoutée pour la région. Quatrièmement, d’un point de vue commercial, le Royaume est le second partenaire africain, hors CEDEAO, de la région, après l’Afrique du Sud, sur des secteurs et des pays bien définis. Cinquièmement, les droits de douane pratiqués au Maroc sont différents de ceux de la CEDEAO et requièrent des aménagements pour une adhésion.
Pour permettre aux chefs d’État de la CEDEAO de prendre connaissance de ce rapport dont le rendu a tardé, et d’apporter les aménagements à son cinquième point, il a été proposé d’organiser un sommet extraordinaire début 2018 pour traiter spécifiquement de l’adhésion du Maroc.
L’ordre du jour du 52e sommet de l’organisation, à Abuja, est déjà bien chargé avec des troubles dans différents États membres, ainsi que des questions statutaires pour l’organisation. En marge du One Planet Summit, auquel Mohammed VI et de nombreux chefs d’État de la CEDEAO participaient le 12 décembre à Paris, des concertations au plus haut niveau ont permis d’aboutir à cette solution d’un sommet dédié auquel le roi se rendra.
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