Il est l’une des rares personnes à pouvoir appeler le palais royal et demander à parler directement au roi Mohammed VI. Sexagénaire, le général de division Mohamed Haramou est depuis ce lundi 4 décembre le nouveau chef de la Gendarmerie royale, en remplaçant Hosni Benslimane dont il est l’adjoint depuis plusieurs années, selon un connaisseur du dispositif sécuritaire du royaume.
Une consécration pour ce diplômé de l’Académie royale militaire de Meknès dont il est sorti avec le grade de sous-lieutenant. Le général de division Haramou est au service de Mohammed VI depuis que ce dernier est prince héritier.
Lorsque Sidi Mohammed devient Mohammed VI, cet homme que l’on dit très discret est placé à la tête du Groupement d’escadron d’honneur (GEH), une unité spécialisée qui a pour mission de rendre les honneurs et d’assurer l’escorte et la sécurité rapprochée de VIP.
En tant que patron du GEH, Mohamed Haramou est également chargé de la sécurité du souverain qu’il « accompagne dans chacun de ses déplacements officiels » nous assure-t-on.
La nomination de Mohamed Haramou marque aussi la fin d’une époque pour l’armée. Les figures du temps de Hassan II comme Hosni Benslimane et Bouchaib Arroub ont ainsi laissé leur place à des figures issues de la génération de l’actuel souverain à l’image d’Abdelfatah Louarak nommé au mois de janvier, inspecteur général des FAR. Une transition qu’Abderrahmane Mekkaoui, professeur à l’école militaire de Paris, avait décrite comme une « phase de changement dans la stratégie globale » de l’armée marocaine.
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