C’est dans la matinée du 6 décembre que le coup d’envoi d’un colloque international consacré à l’évaluation de la recherche scientifique a été donné à Rabat. À l’occasion de cet évènement organisé par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), le président de l’instance, Omar Azziman a prononcé un discours durant lequel il a longuement évoqué l’importance de la recherche scientifique.
Le conseiller royal a notamment affirmé qu’elle peut « contribuer au développement de notre pays« , alors que le roi Mohammed VI a récemment appelé à une redéfinition du modèle de développement.
Un modèle de développement tributaire de la mutation de l’économie nationale vers « une économie du savoir, une économie verte, une économie citoyenne et une économie inclusive« , selon Azziman qui estime que la recherche scientifique doit être arrimée à ces dimensions.
La production intellectuelle marocaine décryptée
L’ouverture de ce colloque a également été l’occasion pour le CSEFRS de présenter une étude concernant l’évaluation de la recherche scientifique dans les sciences humaines et sociales (SHS) au Maroc.
Cette étude menée à partir de la base de données de la Fondation du roi Abdul Aziz révèle notamment que la grande majorité de la production intellectuelle marocaine réalisée après l’indépendance a été effectuée entre 2000 et 2017( 67,37%).
Il ressort également de cette étude que la recherche scientifique dans les sciences humaines se fait essentiellement en langue arabe, soit 72,4% de la production intellectuelle marocaine actuelle. Ce chiffre reflète un changement notable par rapport à la fin des années 1970 où plus de la moitié des recherches étaient menées en langue française.
L’étude du CSEFRS révèle également que l’essentiel (88,7%) de la production intellectuelle marocaine dans les SHS est réalisé par des hommes.
Le rapport montre également que la production intellectuelle marocaine est principalement consacrée à quatre grands champs d’études à savoir la société, le droit, l’histoire et l’islam qui représentent à elles seules plus de 50% de la production intellectuelle marocaine.
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