Après les autorités financières marocaines, c’est au tour de l’Autorité des marchés financiers (AMF) française de mettre en garde contre le Bitcoin auquel elle ne reconnait pas la qualité de monnaie. L’AMF appelle les épargnants à la vigilance.
Les épargnants français s’interrogent sur l’opportunité d’investir dans le Bitcoin, cette monnaie virtuelle dont l’évolution du cours bat tous les records. Des interrogations qui ont fait réagir l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui appelle les épargnants à plus de vigilance, emboitant le pas aux autorités financières marocaines.
« Compte tenu de la forte appréciation du Bitcoin ces dernières semaines et de sa volatilité, l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) rappellent les risques associés à un investissement sur ces actifs spéculatifs« , explique un communiqué diffusé lundi 4 décembre.
Pour les deux autorités françaises, le Bitcoin est « l’un des actifs spéculatifs, parfois qualifiés à tort de ‘monnaies’ virtuelles ou ‘crypto-monnaies’, qui existent actuellement dans le monde. Il s’échange en ligne et n’est matérialisé par aucune pièce ou billet« .
L’AMF et l’ACPR expliquent que ces actifs reposent sur un protocole informatique de transactions cryptées et décentralisées, appelé la « Blockchain ». Par conséquent, « son fonctionnement s’appuie sur un réseau sans intermédiaire et il ne bénéficie pas d’un cours légal contrairement aux monnaies émises par les banques centrales« , ajoutent les autorités financières françaises.
L’AMF et l’ACPR mettent en garde contre la volatilité des cours du Bitcoin. « Depuis plusieurs semaines, le Bitcoin a vu sa valorisation croître brutalement. Cette valorisation peut aussi bien s’effondrer de la même manière. L’achat/vente et l’investissement en Bitcoins s’effectuent à ce jour en dehors de tout marché réglementé« , préviennent-elles.
« Les investisseurs s’exposent par conséquent à des risques de perte très élevés en cas de correction à la baisse et ne bénéficient d’aucune garantie ni protection du capital investi« , souligne encore le communiqué.
Aux yeux des autorités financières françaises, le Bitcoin et les autres crypto-actifsne peuvent pas non plus être qualifiés de monnaies ni être considérés comme des moyens de paiement au sens juridique du terme.
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