Un sommet et des enjeux. Dans une interview accordée à l’agence de presse espagnole EFE et diffusée ce mercredi 29 novembre, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a abordé les enjeux du sommet Union Africaine (UA) – Union européenne qui s’est ouvert aujourd’hui à Abidjan.
Pour le chef de la diplomatie marocaine, ce sommet devrait marquer le début d’une série de retraits de reconnaissance de la RASD qui prend également part à cet événement. « Actuellement, la tendance ne pointe pas vers une reconnaissance (de la RASD, NDLR). Vous souvenez-vous d’un seul pays qui l’a reconnu dernièrement? Je peux vous dire par contre que certains la retirent, comme le Malawi. À partir de demain il y en aura d’autres (pays d’Afrique, NDLR) et cela continuera ainsi« , a affirmé le ministre.
Le fait que ce sommet UA-UE soit le premier dans lequel le Maroc et la RASD siègeront ensemble ne constitue pas un problème selon le ministre des Affaires étrangères qui estime que la délégation du Polisario est « invisible » pour le Maroc. « La RASD n’existe pas et n’existera jamais pour nous« , poursuit Bourita.
Le ministre des Affaires étrangères a également assuré que le Maroc ne signera aucun document signé par le Polisario tout en affirmant qu’aucun document ne devrait être signé lors de ce sommet qui devrait déboucher sur « des accords verbaux« .
Offensive marocaine
Lors de cet entretien, Nasser Bourita a également évoqué la stratégie marocaine au sein des instances africaines rappelant que le Maroc a « mené une offensive pour ne plus pratiquer la politique de la chaise vide« .
À titre d’exemple, le ministre a mentionné l’Union africaine où l’absence du royaume a permis aux représentants du Polisario de « dire ce qu’ils voulaient« . Pour Nasser Bourita, le retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine permet d’éviter la diffusion de certaines « aberrations » comme le fait de dire que la RASD est « un État alors que ce n’est pas le cas« , ou de « dire qu’elle est arabe alors qu’elle ne l’est pas« .
Enfin, le ministre s’est également exprimé sur l’importance de ce sommet pour le Maroc, affirmant à ce sujet que l’ « agenda africain » est important pour le Royaume. Il a notamment mis en avant la coopération entre le Maroc et l’Europe dans les domaines de la sécurité et la migration et le partenariat entre le Maroc et les autres pays du continent pour le développement et la lutte contre le réchauffement climatique.
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