DNES à Abidjan
C’est ce mercredi que s’ouvre en Côté d’Ivoire le cinquième sommet Union européenne (UE) – Union africaine (UA), qui traitera principalement des questions d’immigration et de sécurité, en présence notamment du roi Mohammed VI
Le roi figure dans la short-list des quatre chefs d’État qui vont s’exprimer ce mercredi après-midi. Le souverain, qui se trouve à Abidjan depuis dimanche dernier devrait donner un discours sur la « migration et la mobilité », lors d’une des quatre sessions thématiques animées par les chefs d’État durant cet évènement devant réunir 83 dirigeants. Mohammed VI sera le seul chef d’État de l’Afrique du Nord à prendre la parole, aux côtés d’Idriss Deby Itno (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Nana Akufo Addo (Ghana).
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Au total, 5.000 participants représentant les 54 pays d’Afrique, 28 pays d’Europe, ainsi que l’ONU et des organisations internationales, vont prendre part au sommet qui va durer deux jours.
D’après le programme, un déjeuner de chefs d’État en présence de Mohammed VI sera organisé ce mercredi. Il sera suivi des tables rondes et enfin de réunions bilatérales.
Pour rappel, le roi s’est vu confié, suite à l’adhésion du Maroc à l’UA, le « mandat panafricain sur la migration » par le président en exercice de l’organisation, Alpha Condé. Une thématique plus que jamais d’actualité avec le scandale international de la vente de migrants africains comme esclaves en Libye.
Dans le cadre de ce mandat, le prince Moulay Rachid avait présenté, au nom du roi Mohammed VI, une note consacrée à la migration au président de l’UA lors du dernier sommet de l’organisation en juillet.
Le document se décline en quatre axes. Le premier porte sur les politiques nationales et la responsabilité régalienne de chaque pays de gérer la migration illégale. Cette note insiste notamment sur le fait que la migration « ne doit pas être un instrument de pression« .
Le deuxième axe concerne « une coordination sous- régionale » sans laquelle « les politiques nationales de migration seront vaines« , tandis que les deux derniers mentionnent la coopération à l’échelle continentale et internationale.
Plus récemment, au mois d’octobre, le Maroc avait organisé une retraite régionale consacrée à la migration à Skhirat. Le but de cette rencontre était de rassembler plusieurs opinions pour poser les « premiers jalons d’un agenda africain sur la migration« .
L’évènement a également été l’occasion pour le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita d’annoncer que le Maroc accueillerait le Forum mondial sur la migration, qu’il copréside avec l’Allemagne, en 2018.
Lors de sa visite en Chine, au mois de novembre, le ministre avait également annoncé que le Maroc s’était porté candidat à l’accueil du prochain dialogue de haut niveau sur les migrations internationales des Nations Unies prévu pour 2018. L’année prochaine devrait être marquée par l’adoption du Pacte mondial sur les migrations.
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