Ismaïl Alaoui, ancien secrétaire général du Parti du progrès et de socialisme (PPS), a estimé, en marge d’une conférence organisée ce lundi après- midi à l’université de Mohammadia, que les décisions de limogeage de responsables politiques n’ont pas été prises à « équidistance de l’ensemble des acteurs gouvernementaux qui étaient a un même degré de responsabilité de la situation à Al Hoceima« .
« Je regrette ce qui s’est passé. Les frères qui ont été remerciés ne le méritaient pas. Il y a un deux poids deux mesures« , a-t-il souligné, dans des propos relayés par nos confrères d’Horizon TV. Pour l’ancien patron du PPS, « un grand nombre de ministres concernés et qui ont signé ces accords » n’ont pas été inquiétés.
D’après Ismaïl Alaoui, c’est toute la pertinence du programme de développement d’Al Hoceima qu’il faut interroger. « C’est un problème de fond qui se pose. Al Hoceima Manarat Al Moutawassit pose beaucoup de questions: pourquoi dit-on que le chef du gouvernement à l’époque en ignorait le contenu? Pourquoi des ministres n’étaient-ils pas au courant de son contenu? Qui a mis en place ce programme? Qu’est-ce qui en était attendu? Il y a aussi le timing, octobre, quelque temps avant ou après les élections je ne me souviens plus précisément, à l’heure où le parlement venait de recevoir les projets de budgets « , énumère-t-il. On notera toutefois la réponse quelque peu approximative.
Ismail Alaoui appelle à se pencher davantage sur l’impossibilité d’engager des budgets à cause de procédures, à vérifier si les sommes engagées ont été remises à l’agence de développement du nord, et le choix même de cette agence pour gérer ces budgets. L’opinion publique « attend impatiemment la réponse à ces questions« , souligne l’ancien ministre.
Plus globalement, Ismaïl Aloui a qualifié de « Tkhermiz » ce qui se passe dans le champ politique marocain actuellement, d’après les propos recueillis par Telquel Arabi. Celui qui préside la Fondation Ali Yata, et est considéré comme un sage du parti dénonce « le manque d’indépendance partisane chez l’acteur politique au Maroc« . Cela engendre selon lui un « problème de discours au sein même des partis et des élites politiques« . Pour le dirigeant PPS, les partis subissent de « grandes pressions » pour épouser des avis en particulier, dénonçant même des « instructions« .
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