Comment pallier les lacunes de coordination et de suivi de l’action publique, péché originel étalé au grand jour par le scandale « Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit »? La recette du chef du gouvernement est de mettre en place une « structure de suivi et d’analyse pour une meilleure coordination de l’action publique par les services du chef du gouvernement« .
Concrètement, la structure en question consistera en « trois cellules« , nous assure une source à la primature. Une première cellule est dédiée au suivi du programme gouvernemental. Elle est composée de trois comités: un premier formé par des ministres, un autre par des secrétaires généraux, et le dernier comité sera chargé du volet opérationnel.
Les premières réunions, notamment du comité des ministres et des secrétaires généraux, ont déjà eu lieu. « C’est grâce à l’opérationnalisation de cette cellule et au suivi de coordination que nous avons pu présenter dans des délais très courts le bilan des 100 jours du gouvernement« , assure notre source.
La deuxième cellule est dédiée au suivi des politiques publiques. La troisième est, quant à elle, chargée du suivi de l’opérationnalisation de la régionalisation avancée. « Ces deux unités sont en cours de finalisation« , précise notre source. Ce chantier organisationnel est primordial au vu du manque de suivi et de coordination de plusieurs stratégies sectorielles et politiques publiques, nous assure-t-on.
La mise en place de ce mécanisme est appuyée par un don de la banque africaine de développement (BAD), dont le montant ne nous a pas été précisé. « Une partie des sommes accordées sert à financer plusieurs consultants externes pour la mise en oeuvre des différentes composantes du projet« , est-il précisé dans un appel à manifestation d’intérêt publié par la primature pour identifier des consultants éligibles pour les services demandés.
Ainsi, le chef du gouvernement cherche à recruter des économistes, des fiscalistes, des experts en assurances, des experts en politiques publiques, des experts en géopolitique, des experts en communication institutionnelle et gouvernementale, des juristes spécialisés dans l’organe étatique et les établissements publics ainsi que des experts de la régionalisation.
Ils assureront des missions « d’accompagnement et de suivi de la mise en oeuvre du programme de gouvernement, le renforcement de la communication publique et institutionnelle autour de l’action gouvernementale, la conceptualisation, la planification et l’organisation d’un débat national sur les politiques sociales, la réalisation d’un booklet institutionnel et l’appui à des réformes des politiques publiques nationales« .
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer