Al Akhdar Bank, filiale du groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) (51 %) et de la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID) (49 %), a officiellement lancé ses activités ce lundi 16 octobre.

Pour s’imposer dans le secteur en pleine expansion de la finance participative, Al Akhdar Bank mise sur « l’expertise métier de SID et la connaissance marché de GCAM« , explique d’emblée Fouad Harraze directeur général de la nouvelle banque.

Le Crédit Agricole a décroché le gros lot en s’associant à la filiale de la banque islamique de développement qui a déjà investi dans 11 banques participatives à travers le monde. Farid Masmoudi, directeur du développement et partenariat international de SID, nous affirme que le partenariat avec le Crédit Agricole a été facilité par « la complémentarité des missions » des deux institutions qui veulent « soutenir le développement ».

Al Akhdar Bank reste fidèle au positionnement de sa maison mère en mettant l’agriculture et les agriculteurs au cœur de sa stratégie, visant tous les segments de clients qu’ils soient particuliers, professionnels ou entreprises.

« Nous allons commencer par le secteur que nous connaissons le plus: l’agriculture et l’agro-industrie », explique le patron de la banque. « Les clients agriculteurs bénéficieront d’une offre de banque au quotidien adaptée à leurs besoins, en plus d’une offre de financement qui couvre tous leurs besoins (financement de campagne agricole, financement de l’investissement : équipement agricole, irrigation, bétail, arbres fruitiers…)« , détaille Fouad Harraze.

Côté chiffre, Fouad Harraze préfère ne pas parler d’investissement, mais du capital de la banque. « Nous avons démarré avec un capital de 200 millions de dirhams et nous pouvons aller jusqu’à 400 millions de dirhams », confie-t-il en précisant que le dernier conseil d’administration a déjà donné son aval pour injecter 100 millions de dirhams de plus dans les fonds propres de la banque.

En termes de réseau de distribution, la filiale du Crédit Agricole commence avec un réseau timide de quatre agences à Casablanca, Rabat, Berkane et Benslimane. Le choix de ces deux dernières localisations s’explique par le désir de la banque d’être présente « dans les grands bassins agricoles ». Le réseau sera porté à 8 agences avant la fin de l’année. Il en comptera 21 en 2018, pour atteindre les 40 agences en 2021.

Et comme tous les autres acteurs du marché, Al Akhdar Bank ne peut pour l’heure offrir concrètement qu’un nombre limité de produits : ouverture du compte, moyens de paiement, opérations courantes et Mourabaha. « Sachant que sur Mourabaha, il y a un bémol. L’assurance takaful n’est pas encore disponible« , affirme Harraz, promettant néanmoins que sa banque travaillera sur d’autres produits innovants.