Malgré une tentative de dialogue, les médecins du service public ont entamé leur grève nationale ce jeudi

La grève nationale des médecins du service public a bien débuté ce jeudi 28 septembre, malgré les tentatives de dialogue du ministre de la Santé.

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Crédit : Herreneck/Fotolia

« A l’heure actuelle, les données que nous recevons de l’ensemble du territoire national témoignent d’une importante mobilisation sans précédent de la part des médecins et des chirurgien-dentistes« , se réjouit le secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du service public (SIMSP), Dr. Moulay Abdellah Alaoui El Montadar, contacté par Telquel.ma. « Dans certains hôpitaux et centres de santé, la mobilisation a atteint 100%« , a-t-il ajouté, citant l’exemple du bloc opératoire du CHU Avicenne à Rabat, « à l’arrêt depuis ce matin« . Selon la même source, deux syndicats professionnels, la Fédération démocratique du travail (FDT) et l’Organisation démocratique du travail (ODT) ont répondu à l’appel lancé par le SIMSP, il y a plus de 10 jours.

Une augmentation de salaire au coeur des revendications

Le 17 septembre dernier, le bureau national du SIMSP publiait  un communiqué dans lequel il appelait « ses affiliés ainsi que tout médecin soucieux de la dignité de la profession à une mobilisation générale« . Pour quelles revendications ? Les médecins réclament « l’équivalence administrative entre le doctorat de médecine et le doctorat national« , et exigent d’être rémunérés selon l’indice salarial 509 plutôt que l’indice salarial 336. Concrètement, les grévistes demandent une augmentation de leur rémunération afin de l’aligner sur celle des fonctionnaires ayant obtenu des doctorats nationaux. « Il est inconcevable qu’un médecin qui détient un doctorat soit payé au même niveau qu’un fonctionnaire qui ne possède qu’un master« , fustige Dr. Alaoui. Les grévistes revendiquent également le rajout de « deux grades au-dessus du hors-échelle« , et ce, en vertu « des accords du 21 décembre 2015 dans lequel le ministère s’était engagé à offrir les conditions adéquates à l’accueil du citoyen marocain et l’amélioration des conditions de travail et la situation financière des médecins, des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes« .

Les tentatives de dialogue d’Elouardi sont restées vaines

Mardi, le ministre de la Santé, El Houcine Elouardi avait tenté de répondre au mouvement en tenant une réunion avec les représentants de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), de la Confédération générale du travail (CDT), de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), l’ODT et le SIMSP. « Même si le ministre a exprimé son accord avec les revendications que nous portons, ses propositions n’ont pas été convaincantes. Nous avons donc décidé de maintenir la grève dans tous les services médicaux, hormis les urgences et la réanimation« , explique Dr. Alaoui. La grève de jeudi sera suivie d’un sit-in devant les locaux du ministère de la Santé, le 16 octobre prochain.

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