Le premier producteur privé d’électricité, Taqa Morocco, a enregistré des résultats consolidés en augmentation par rapport au 30 juin 2016 selon un communiqué diffusé le 18 septembre. Le document annonce une hausse de 0,5% du chiffre d’affaires de l’entreprise passant de 4,052 milliards de dirhams à 4,072 milliards. Cette faible augmentation s’explique par la révision majeure d’une unité de production de l’entreprise ainsi que par la « baisse de 2% des frais d’énergie due à l’évolution du prix d’achat du charbon » indique le communiqué de l ‘entreprise.

Le résultat d’exploitation de Taqa a , quant à lui, progressé de 8% à plus de 1,3 milliards de dirhams malgré un taux de disponibilité de ses unités de production de 90,9% contre 95,8% pour la même période en 2016.  S’agissant du résultat net consolidé, celui s’est établi à 701 millions de dirhams en augmentation de 14%.

Dans le viseur de l’Office des changes

Cela dit, les bonnes performances de Taqa Morocco peuvent être perturbées par un contrôle fiscale « qui est toujours en cours », signale le communiqué de l’entreprise qui précise « qu’une provision pour risque a été constituée, sur la base de l’évaluation effectuée par le management et validée par ses conseillers fiscaux, pour faire face aux redressements éventuels qui découleraient de ce contrôle fiscal ». Le contrôle fiscal auquel est soumis l’entreprise est effectué au titre de la Contribution Sociale de Solidarité concernant les exercices 2013 à 2015, ainsi qu’au titre de la Taxe sur la Valeur Ajoutée concernant les exercices 2008 à 2015. L’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu de Taqa Morocco au titre des exercices financiers 2013 à 2015  sont également examinés par les autorités financières.  L’entreprise  fait également  l’objet d’un contrôle de l’Office des changes au titre des exercices 2012 à 2017, toujours en cours à ce jour.

Selon le rapport du commissaire aux comptes de Taqa Morocco, « la société a reçu une première notification de la part de l’administration fiscale en date du 16 décembre 2016 et une deuxième en date du 2 mars 2017. La société a répondu le 13 janvier et le 30 mars 2017 en rejetant la majorité des chefs de redressement ». La procédure suit donc son cours entre Taqa Morocco et l’administration fiscale. Mais la société cotée en bourse « estime que les redressements éventuels n’auront pas d’impacts significatifs sur le résultat, la situation nette et la liquidité de la société ».