Au 11 septembre, 15.473 migrants étaient entrés clandestinement en Espagne, dont 11.162 par la voie maritime et 4.311 par la voie terrestre, a précisé le ministre devant une commission parlementaire. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avait prévenu en août que l’Espagne pourrait dépasser dès cette année la Grèce et devenir la deuxième porte d’entrée de l’immigration clandestine par mer dans l’UE.
Au 9 septembre, selon l’OIM, près de 18.500 migrants avaient gagné les côtes grecques depuis début 2017. L’Italie restait de loin la principale porte d’entrée, avec quelque 100.000 arrivées. Juan Ignacio Zoido a également indiqué que 8.956 migrants originaires d’Afrique subsaharienne avaient tenté de traverser clandestinement la barrière séparant le Maroc de l’enclave de Sebta, contre 613 sur la même période de 2016.
Parmi eux, environ un millier, notamment des Guinéens et des Camerounais, ont réussi à passer. Le ministre a également attribué la « forte pression migratoire » sur Sebta et Mélilia au nombre croissant de migrants dans le nord du Maroc, ceux-ci évitant notamment la Libye, devenue trop dangereuse.
La double clôture de Sebta, construite en 1999 et surélevée de trois à six mètres de hauteur en 2005, « n’atteint plus l’objectif pour lequel elle avait été construite à l’époque », a admis Juan Ignacio Zoido. « Les migrants utilisent des outils comme des masses, des cisailles ou des crochets pour fracturer les portes du périmètre frontalier et couper ou escalader les clôtures », a-t-il expliqué.
Le gouvernement espagnol compte investir en 2018 quelque 12 millions d’euros pour rénover et renforcer la clôture de 8,4 kilomètres de long.
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