Quand le web s'affole autour d'une fausse rumeur de viande contaminée

Des photos de viande couleur verdâtre ont massivement circulé sur le web, donnant lieu aux explications les plus farfelues. Face à l'ampleur de la rumeur, l'ONSSA a réagi par communiqué pour rassurer les consommateurs.

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Viande suspendue dans une boucherie
Crédit : MarocStoun / Flickr

Verte, bleue, noire… La viande en a vu de toutes les couleurs sur le web. Au deuxième jour de l’Aïd, des internautes de différentes régions du Maroc et d’Algérie ont publié des photos de viande avariée, accompagnées de détails peu savoureux sur l’odeur.

Rapidement, les rumeurs les plus folles ont émergé: traitements chimiques, mauvaise nutrition des animaux, conditions d’élevage dangereuses, etc. Certains évoquent même d’intrigantes piqures administrées aux animaux pour les rendre plus beaux. Un phénomène qui a poussé Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) à réagir par communiqué.

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La conservation des aliments mis en cause

« La teinte verdâtre de la carcasse ou sa putréfaction sont liées au non-respect des règles d’hygiène liées à l’abattage et à l’écorchage du mouton et aux conditions de conservation de la carcasse« , affirme d’emblée l’Office. L’organisation balaie la rumeur d’empoisonnement des cheptels par l’usage de piqures ou de médicaments, en précisant que « la teinte verdâtre de la carcasse est le symptôme de la prolifération de bactéries en raison de la température élevée« .

Face à ce problème de conservation récurrent pendant les périodes de chaleur, l’ONSSA insiste sur la nécessité de « précipiter la réfrigération de la viande ou sa congélation« . Hormis les clichés polémiques, l’ONSSA rappelle que les conditions d’hygiènes observées cette année par ses services vétérinaires étaient « bonnes en général, hormis certaines plaintes faisant état d’inflammation des ganglions lymphatiques de l’animal, de parasitose intestinale ou de changement de couleur de la carcasse dans certains cas« .

L’Office précise enfin que 300 médecins et techniciens vétérinaires ont été déployés cette année sur le territoire pour assurer le bon déroulement de l’Aïd. Pour rappel,  5.5 millions d’animaux sont abattus chaque année en moyenne sur l’ensemble du royaume selon l’ONSSA.

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