Nizar Baraka livre les résultats d'un sondage sur les aspirations des Istiqlaliens

Les militants Istiqlaliens aspirent à un parti "centriste et  égalitariste", selon les résultats d'un sondage lancé par Nizar Baraka, candidat à la tête du parti lors du prochain congrès national prévu le 29 septembre.

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Crédit : Rachid Tnioui.

Plus de trois mois après avoir lancé un sondage sur les attentes des militants de l’Istiqlal, Nizar Baraka, candidat à la succession de Hamid Chabat à la tête du parti de la balance, en révèle les points saillants. « Les résultats de cette plateforme participative donnent une idée sur la manière dont les Istiqlaliens entendent restructurer leur parti« , nous déclare une source proche du patron du Conseil économique social et environnemental (CESE).

Pour ce sondage, 1.008 militants de l’Istiqlal (dont 39% des organisations de la jeunesse du parti) des quatre coins du Maroc se sont exprimés en ligne ou par écrit. Pour 84,6% des sondés, la « dynamique nouvelle » à insuffler à l’identité istiqlalienne doit être axée sur la dimension démocratique. 68% misent sur le choix égalitariste, tandis que 43,9% mettent la priorité sur l’approche des finalités de l’islam.

Les Istiqlaliens aspirent à rétablir le positionnement « centriste et égalitariste » du parti. L’Istiqlal « cherche à se réformer dans le cadre des institutions (…), loin de la logique des positionnements extrêmes et des débats stériles », peut-on lire dans un document de synthèse du sondage.

Sur le plan interne, les militants donnent la priorité à la démocratie interne à 62,4% et à la transparence dans la gestion à 61,6%. Plus de la moitié des sondés veulent mettre le service au citoyen notamment aux niveaux territorial et régional au cœur de l’architecture organisationnelle du parti.

Les militants réclament des alliances en ligne avec le programme du parti

Après les mauvais résultats enregistrés lors des législatives d’octobre 2017, les militants aspirent à renforcer la « crédibilité électorale » de leur formation à travers la compétence des candidats (85,3% des sondés)  et leurs parcours militants (65,2%).

Les sondés préconisent par ailleurs que les alliances post-électorales soient cohérentes avec les programmes (nationaux et locaux) des partis politiques. « Le critère de la proximité idéologique se positionne après le patrimoine national et démocratique commun  au niveau des alliances, que ce soit à l’échelle nationale ou territoriale« , détaille la synthèse du sondage.

Pour pallier le retard dans la course électorale, 68,9% des sondés préconisent d’asseoir les bases de l’action du parti à l’avenir au niveau de la gestion régionale. La moitié des sondés veulent une implication dans la société civile pour compléter l’action politique de l’Istiqlal.

81,9% des sondés veulent que l’offre politique du parti capitalise davantage sur la jeunesse, 66% misent sur les compétences et les femmes. Au niveau des priorités du programme de cet Istiqlal du renouveau, l’éducation et la lutte contre la corruption arrivent en tête (91,9% des sondés), suivies de la santé (86,9%), l’emploi (84,9%), et la distribution équitable des richesses à 63%. « Ces priorités constituent des axes centraux du projet égalitariste du parti de l’Istiqlal qui se base sur l’humain et qui vise à réduire les inégalités spatiales et sociales, ainsi qu’à promouvoir l’égalité des chances, l’équité, la cohésion sociale et le développement durable inclusif« , explique le document piloté par Nizar Baraka.

Les militants de l’Istiqlal veulent aussi « améliorer l’image du parti auprès du citoyen« , et renforcer son rayonnement « à travers la diplomatie parallèle« , en misant sur la cause nationale, l’attractivité du Maroc, ainsi que l’intégration régionale et continentale.

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