Telquel.ma : Quand avez-vous obtenu la gestion libre du Lixus Beach Resort ?
Othman Cherif Alami: Depuis janvier 2017. Alliances nous a confié la gestion libre et la commercialisation, à la fois de l’hôtel, mais aussi du club de golf de 18 trous et de 75 hectares qui a été construit en 2008, puis a été opérationnel de 2011 à 2015 avant d’arrêter toute activité. On s’occupe aussi du club house de 300 personnes, du bar lounge, des vestiaires et de la boutique Pro Shop, entre autres. Nous sommes aussi en charge du recrutement, du budget, du contact avec les clients, de la stratégie marketing du projet de l’hôtel.
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Pourquoi ce projet a-t-il des années de retard ?
Le terrain de 5 hectares a été acquis en 2006 par le propriétaire qui est la SCGTM. Le bâtiment et les gros œuvres étaient terminés dès 2008, mais malheureusement la crise financière et immobilière a bloqué le projet. Entre 2008 et 2012, les promoteurs ont laissé le projet de station balnéaire Lixus en stand-by. D’autres unités immobilières n’ont pas acheté d’autres terrains dans la région. Puis Pierrot&Pierrot, qui a une grande capacité financière, s’est désisté. L’État marocain a trouvé un acquéreur qui a coûté beaucoup d’argent à Alliances, la crise étant toujours là.
Qu’est-ce qui a déclenché la reprise des travaux ?
En 2016, la SGTM a décidé de terminer le terrain. Il fallait passer à la phase délicate des finitions. Elle a été très rapide, de huit mois avec un investissement de 200 millions de dirhams.
Quel est le positionnement sur lequel vous vous êtes arrêtés ?
Nous avons adopté le positionnement d’un hôtel-club en « all-inclusive » afin de répondre aux attentes des trois groupes de clientèle: les familles avec enfants, les gens passionnés de golf qui viennent profiter de nos installations sportives, et les séminaires/team building. Nous comptons profiter de notre proximité avec Casablanca, à deux heures de route, et de Tanger qui est en train de devenir un pôle économique grâce à Tanger Med, à l’usine Renault et le projet de Tanger Tech. Nous visons une clientèle marocaine, alors que la plupart des club-hôtels ont souvent 35% de clients nationaux et 65% d’internationaux. Nous souhaitons aller vers du 50-50.
Quel taux de remplissage visez-vous ?
Pour l’instant, nous sommes dans une perspective de préouverture depuis le 31 juillet. Sur 224 chambres, 120 sont ouvertes. Nous avons un taux de remplissage de 75%, mais nous sommes au pic de la saison au mois d’août, on en reparle en octobre ! Notre challenge est de rester ouvert l’hiver. Nous devons donc organiser des activités et des animations pour attirer notre clientèle. La culture doit être au cœur de cet établissement. Nous devons recruter des experts en commercialisation digitale afin de construire une station à rendement équilibré.
Est-ce que d’autres projets sont prévus dans un futur proche ?
Il y a des contacts qui ont été pris. Maintenant que notre hôtel est ouvert, peut-être que des investisseurs dans d’autres segments seront intéressés. Il y a eu des acquisitions, mais il n’y a pas d’autres constructions. Il y a aussi environ 70 villas ou duplex qui sont construits et en activités. Il faut y croire. L’offre créée la demande. Il faut construire et prendre le risque.
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