L’échec cuisant du plan d’urgence pour l’éducation 2009-2012 est toujours d’actualité. Il y a près d’un mois, sept cadres d’académies et chefs de division ont été suspendus par le nouveau ministre de l’Éducation nationale Mohamed Hassad pour leur implication supposée dans des irrégularités financières liées au plan d’urgence 2009.
« En plus d’être suspendus, leurs salaires ont été gelés jusqu’à ce qu’ils comparaissent devant un conseil disciplinaire et que la justice puisse se prononcer« , nous explique une source autorisée au sein du ministère de l’Éducation.
Par ailleurs, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) s’apprête à soumettre au parquet un rapport du fameux plan d’urgence, révèle le quotidien Al Massae dans son édition du 2 août. « Une dizaine de fonctionnaires et cadres de l’éducation nationale ont été entendus pour lever le voile sur plusieurs opérations d’octroi de contrats contre de juteuses commissions. Des opérations qui auraient entraîné la dilapidation de millions de dirhams » écrit le quotidien.
Lancé en grande pompe par l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Ahmed Akhchichine, qui l’avait présenté devant le roi Mohammed VI en septembre 2008, ce plan d’urgence avait été doté d’une enveloppe de 33 milliards de dirhams. Il prévoyait notamment la construction de 373 écoles primaires, dont 1.700 salles de classe en milieu rural, de 807 collèges et de 350 internats.
Au final, 25 milliards de dirhams au lieu des 33 milliards prévus ont été débloqués pour la réalisation de ce plan. En 2012, Mohamed El Ouafa, qui était alors ministre de l’Éducation, avait ordonné un audit de ce plan. Sur les 370 écoles primaires qui devaient être construites seules 99 sont sorties de terre, tandis que seulement 67 internats avaient été construits. L’audit réalisé par le ministère a également révélé que 67 internats ont été construits au lieu des 350 prévus.
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