La première mesure annoncée par le gouvernement, en réaction au discours ferme de Mohammed VI à l’occasion de la Fête du trône, concerne les centres régionaux d’investissements (CRI) dont le roi disait qu’« ils ne jouent pas leur rôle de mécanisme incitatif ; eux qui ont, en principe, vocation à régler les problèmes qui se posent régionalement aux investisseurs, à leur épargner le besoin de se déplacer auprès de l’Administration centrale« .
Selon l’agence MAP, la réponse du gouvernement « consiste à lancer un chantier de réformes global et une modernisation complète de l’action des CRI et à former une commission interministérielle en charge de ce chantier, présidée par le ministère de l’Intérieur et les départements ministériels concernés« .
La deuxième mesure porte sur l’administration, qui concentre nombre des critiques de Mohammed VI, qui déclarait notamment que « l’un des problèmes qui entravent aussi le progrès du Maroc réside dans la faiblesse de l’Administration publique, en termes de gouvernance, d’efficience ou de qualité des prestations offertes aux citoyens« . Le gouvernement annonce « la création d’une commission chargée du dossier de la gouvernance et de la réforme de l’Administration qui sera composée de plusieurs ministères et présidée par le ministère délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la fonction publique et de la modernisation de l’administration« , rapporte le communiqué du gouvernement à l’issue de sa réunion de jeudi.
La troisième mesure invite chaque ministère à émettre ses propres propositions pour réagir au discours royal. Elle « préconise que chaque département gouvernemental soit concerné par l’examen de la teneur du discours royal et la formulation de propositions concrètes de sa mise en œuvre au niveau sectoriel, et de les soumettre au département du chef du gouvernement« .
La quatrième mesure porte sur l’accélération de l’élaboration des mesures de simplification des procédures administratives et leur annonce dans les plus brefs des délais.
La cinquième mesure concerne la programmation de la tenue d’un colloque du gouvernement dédié à l’examen du projet de la Charte de décentralisation.
Enfin, la sixième mesure se rapporte à l’accélération de l’adoption du plan exécutif du programme gouvernemental à la lumière du bilan des cent premiers jours de l’action gouvernementale. Cette date symbolique tombe le dimanche 6 aout.
Les critiques du roi à l’encontre des partis politiques, dont il décrivait « une attitude inadmissible, de la part d’instances dont la fonction est de représenter, d’encadrer les citoyens et de servir leurs intérêts » ne sont pas, à première vue, suivies d’effet dans cette série de mesures.
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