« À la tête de la pyramide politique au Maroc, il y a Dieu, suivi du prophète [et] la présence du prophète est établie à travers son califat sur Terre qui a tous les pouvoirs. À la lumière de cette citation, analysez les prérogatives politiques et spirituelles du roi conformément à la constitution de 2011« .
Ce drôle d’énoncé n’est pas tiré d’un Gorafi ou d’un Al Manchar. Il s’agit de l’ intitulé d’un examen de droit constitutionnel rédigé par un professeur de la faculté de droit de Settat durant cette année scolaire.
Loin de faire rire, cet énoncé, qui a fait le tour des réseaux sociaux, a suscité le mécontentement de Driss El Ganbouri, spécialiste des mouvances islamistes qui s’est exprimé sur sa page Facebook. « C’est un exemple du danger qui menace le Maroc et l’université marocaine, et de l’ignorance de certains professeurs universitaires (…) Dieu est devenu un leader politique, et le prophète un empereur (…) C’est la pensée salafiste radicale qui ravage nos facultés, et même le salafisme ne raisonne pas de cette manière« , déplore le chercheur.
Le professeur Mohamed Khamriche, auteur de l’énoncé, a expliqué au quotidien Akhbar Al Yaoum que son but était de « diminuer la tricherie parmi les étudiants et évaluer leur niveau d’analyse« . Une justification qui laisse encore plus perplexe que l’intitulé de l’examen.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer