Annoncée en 2015, l’aide publique à la production cinématographique étrangère est actée. Le projet de décret relatif à cette mesure d’attraction aux productions internationales a été adopté le 27 juillet par le conseil de gouvernement. Cette subvention, censée inciter les productions étrangères à choisir le royaume comme destination privilégiée de tournage, permettra « de rembourser 20% des dépenses fiscalisées des sociétés de productions étrangères de fictions » nous explique Sarim Fassi Fihri, directeur du centre cinématographique marocain (CCM). Par contre, toutes les dépenses en cash (comme celles de la figuration) ne sont pas éligibles. Pour profiter de l’aide, les productions devront « dépenser un minimum de 10 millions de dirhams et tourner au moins 18 jours au Maroc » nous précise le directeur du CCM .
Cette mesure qui entre en principe en vigueur à partir du mois d’octobre prochain devrait permettre d’attirer les investissements étrangers dans le domaine du 7e art au Maroc. L’objectif de Fassi Fihri est de tripler les investissements des productions internationales. « En 2016, on a fait 320 millions dirhams, on peut le tripler pour arriver au milliard de dirhams, c’est le chiffre que réalise la Wallonie qui est dix fois plus petite que le Maroc » explique-t-il. Aider les productions internationales, une mesure qui serait susceptible de créer des remous ? Sarim Fassi Fihri se défend : « cette mesure existe dans tous les pays européens en dehors de la Suisse, 48 états américains l’appliquent, l’Afrique du Sud, Malte, les Emirats et les îles Canaries aussi. On est obligé de s’aligner car la concurrence mondiale est rude ».
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