Lors de son intervention ce mercredi à la conférence organisée par la Fondation Lafqui Tetouani, Mustapha Ramid a passé en revue plusieurs dossiers chauds, à commencer par le Hirak. Le ministre d’État aux Droits de l’Homme s’aligne sur la position du ministère de l’Intérieur d’interdire la manifestation prévue ce jeudi 20 juillet.
« Je ne suis pas ministre de l’Intérieur, donc je ne suis pas responsable de la manière dont les manifestations sont gérées au Maroc« , rappelle d’abord Ramid, avant d’ajouter qu’on « ne peut pas reprocher aux autorités de se comporter de manière négative avec une manifestation hors la loi« .
Mustapha Ramid avoue qu’il ne comprend pas pourquoi les gens continuent de manifester dans le Rif. « Le Hirak a attiré l’attention du gouvernement, du roi et du peuple sur les dysfonctionnements des programmes de développement dans la région (…) Et depuis, les activités du gouvernement convergent principalement sur la situation à Al Hoceima« , explique-t-il.
« La plus haute autorité du pays a exprimé son mécontentement face aux retards cumulés, les vacances de certains ministres ont été suspendues et un comité pour enquêter sur les raisons des retards a été créé. Après tout cela, je ne comprends pas. Que faut-il faire de plus pour satisfaire la population d’Al Hoceima? », s’interroge Ramid.
Pour lui, « continuer à manifester est mauvais pour les habitants d’Al Hoceima« . Le ministre évoque notamment la saison estivale. « Plusieurs personnes qui passent leurs vacances à Al Hoceima ne vont pas y aller si cela continue« .
Concernant les détenus du Hirak, Mustapha Ramid révèle qu’il a pu « consulter les dossiers des détenus d’Al Hoceima« . Le ministre a déclaré en revanche qu’il n’avait pas eu accès aux dossiers des leaders du Hirak incarcérés à Casablanca, notamment Nasser Zafzafi ou encore Silya Ziani, en cours d’instruction. « Je n’ai aucune information là-dessus« , a déclaré le ministre qui espère toutefois qu’une issue « pour libérer les détenus » soit trouvée.
Mustapha Ramid a également évoqué ses nouvelles responsabilités à la tête du département des droits de l’Homme. Il avoue à ce sujet: « je suis ministre de tout et de rien. De tout, car je traite des dossiers de droits civils, politiques, culturels et environnementaux en collaboration avec chaque ministère concerné. Et de rien parce que je n’ai pas la possibilité de traiter ces dossiers de manière directe« .
Le ministre PJD n’a pas manqué de dire tout le bien qu’il pense de Abdelilah Benkirane, qu’il décrit comme « une personne exceptionnelle ». « Depuis qu’il a été nommé à la tête du gouvernement, Benkirane ne captive plus que les islamistes, mais tous les Marocains« , ajoute-t-il.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer