Samir: le syndic cherche une solution au problème de la caution bancaire

Mohamed El Krimi, syndic judiciaire chargé de la cession de la Samir, a obtenu trois mois supplémentaires pour la continuité de l'activité de la raffinerie dans l'espoir de boucler le dossier.

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Mohamed El Krimi, Syndic de Samir @Yassine Toumi

Le délai accordé par le tribunal de commerce au syndic chargé de la cession de la Samir devait arriver à échéance ce 21 juillet. Anticipant cette date butoir, Mohamed El Krimi a demandé une nouvelle prolongation. Il s’agit de la sixième depuis que le jugement de liquidation a été rendu en 2016. Le nouveau délai, de trois mois, expire le 21 octobre prochain, révèlent nos confrères de Médias24.

L’information nous a été confirmée ce mardi 18 juillet par le syndic. Joint au téléphone, Mohammed El Krimi affirme que le délai lui a été accordé pour préserver les intérêts de la société. « Si on arrête l’activité de la Samir, nous risquons de brader son prix« , explique-t-il. « Il ne faut pas oublier que le repreneur devra débourser plus de 4 milliards de dirhams et patienter plus de 18 mois pour redémarrer l’activité si celle-ci est arrêtée », rappelle-t-il.

Pourquoi ce dossier prend-il autant de temps alors que le syndic et le juge commissaire affirmaient détenir une short-list dans laquelle figurent des offres « intéressantes et sérieuses« ? « C’est un dossier très compliqué. Ce sont des sommes qui peuvent faire deux fois le budget de certains États », nous répond le syndic.

Mohamed El Krimi précise que « la préparation des dossiers des offres n’est pas évidente. Toute la problématique est de savoir comment sécuriser de façon réciproque l’information« . Comprenez, le tribunal ne peut prononcer aucun jugement que s’il a toutes les garanties de la part du futur acquéreur.

De leur côté, les candidats encore en lice rechignent à immobiliser des sommes importantes en cautions bancaires, avec ce que cela engendre comme coûts financiers, et le risque de voir la transaction échouer. Mais ce que dit à demi-mot le syndic, c’est que les banques marocaines n’ont pas facilité la tâche aux candidats.

D’après le syndic, « les acquéreurs potentiels ont des difficultés à obtenir des cautions ». Le secteur bancaire, encore traumatisé par le dossier Samir, refuse-t-il de suivre les entreprises candidates, ou alors ces dernières ne sont-elles pas assez « solvables » à leurs yeux ? « Les banques ne refusent pas de suivre, mais ce sont des entreprises commerciales avant tout. Elles cherchent à en tirer le maximum, ce qui complique la situation« , explique Mohamed El Krimi.

Le dossier est dans l’impasse en attendant de trouver une solution à cette condition de la caution bancaire exigée par le tribunal. Pour le Syndic, l’institution de la caution a déjà permis d’éliminer d’office certains candidats pour ne laisser que ceux qui sont « sérieusement intéressés par la reprise ». « Le processus est tellement avancé que nous sommes en train de chercher des solutions pour dépasser le problème de la caution », confie El Krimi. « Le tribunal n’a pas encore statué sur cette solution, mais nous ne sommes pas forcément liés à la caution bancaire« , ajoute-t-il sans toutefois préciser les alternatives envisagées.

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