« Le nombre moyen d’enfants par femme, après avoir culminé à plus de 7 au cours des années 1960, a chuté à près de 2,21 en 2014 », explique HCP dans un rapport publié. Dans les villes (2,01), ce taux est même inférieur au « niveau de remplacement des générations », selon la même source. Il est de 2,55 en milieu rural.
Cette baisse de la fécondité, qui « avait nécessité près de deux siècles en France », s’est faite au Maroc « en moins de trente ans ». « Le changement dans le calendrier de la nuptialité et, dans une grande mesure, le recours de plus en plus massif à la contraception sont les principaux facteurs qui expliquent cette transition rapide », selon le HCP.
« Avec la fin des mariages précoces et plus souvent arrangés dès la puberté », l’âge du premier mariage des femmes est passé de vingt ans dans les années 60 à plus de 25,7 ans en 2014. L’usage de la contraception féminine a connu également une augmentation très importante: de 6% en 1960 à 67% en 2011.
L’amélioration de la condition de la femme, notamment de sa scolarisation, a été un facteur clé de la transition de la fécondité, selon le HCP. Leur taux d’alphabétisation est aujourd’hui de 58%, pour 4% en 1960. Pour le HCP, cette baisse de la fécondité est « une aubaine démographique » pour le pays (35 millions d’habitants) car elle est conjuguée à une « forte croissance de la population potentiellement active et un poids des générations âgées encore supportable »
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