Depuis l’interview télévisée du chef du gouvernement du 1er juillet, tout le monde connait la largeur de la bande de fluctuation (5 %), mais pas la date d’entrée en vigueur de la réforme du régime de change. « Le timing (…) sera choisi au moment opportun« , déclarait le 6 juillet le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, à l’issue du Conseil du gouvernement.
Reporté sine die par l’Exécutif, au grand dam de Bank Al Maghrib, le passage à un système de change flexible alimente encore les rumeurs. » Comme l’a déclaré le Chef du gouvernement le 1er juillet, il faut que des études soient réalisées« , répète, laconique, une source au sein du gouvernement.
« Le mécanisme, le côté technique, les consultations avec les banques, tout est bouclé« , poursuit notre interlocuteur, ce que le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, n’avait de cesse de répéter. Mais alors sur quels critères « le moment opportun » sera-t-il choisi? Notre source avance que « l’annonce devrait se faire au moment de l’entrée en vigueur de la flexibilisation« .
« Dans les grandes réformes, comme celle-là, l’annonce de la date avant l’entrée en vigueur a des répercussions négatives. La contribution libératoire au titre des avoirs et liquidités détenus à l’étranger avait porté ses fruits en 2014, car la date de son entrée en vigueur n’avait pas été annoncée à l’avance« , estime notre interlocuteur, précisant que cette démarche est « un rempart contre la spéculation des banques ». Une chose est sûre, « il n’y a aucun retour en arrière. L’engagement de l’État est pris », conclut notre source.
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